Pages

mardi 24 décembre 2013

EN CETTE PERIODE DE FROID, LES PLUS DEMUNIS VIVENT EN PLEIN AIR A BAMAKO, EN ATTENDANT DIEU



La ville de Bamako est jonchée de mendiants, de personnes handicapées physiques ou mentales, ou de simples pauvres types en quête de subsistance. Pendant la journée, certains se faufilent entre les voitures pour mendier, d’autres s’asseyent sur des trottoirs en quête de personnes de bonnes volontés. Pendant la nuit, à l’heure où les gens cherchent leurs maisons, ils sont encore présents couchés à terre, sous les échangeurs, les trottoirs, devants les kiosques, ce sont des sans abris.

Les personnes démunies sont des citoyens comme les autres. Ils ont droit à l’éducation, à l’asile, à la santé. A Bamako, Leur demeure habituelle reste les mosquées. Leur seule préoccupation est la recherche de quoi manger, de quoi porter comme habit pour se protéger contre les moustiques ou le froid et la poussière.
En cette période de froid, ils sont nombreux qui n’ont nul part où aller une fois la nuit tombée. Ils se couchent sur des trottoirs, sous les échangeurs, sous des arbres, ils sont exposés en plein air au froid, aux moustiques, à la poussière et autres dangers.

Les enfants mendiants constituent la majorité de ce monde de démunis. A 22 heure encore ils restent dehors, quand on les demande d’aller à la maison, ils se faufilent entre les voitures. Les plus courageux s’expliquent en disant que leurs parents ne sont pas à Bamako. Ils vivent avec leur maitre qui les apprend à lire le saint coran. Ils ne doivent rentrer qu’après avoir eu le montant exigés par jour et par personne.

Pendant ce temps le soi-disant maitre dort tranquillement avec sa femme et ses propres enfants chez lui.  A qui la faute ? Les parents qui abandonnent leurs enfants ? Ou le maitre qui vit sur le dos des pauvres enfants ? Qui va sauver ces enfants dans la rue ?

Pourtant, les associations et ONG humanitaires sont aussi nombreuses que les mendiants au Mali. S’il y a une cité pour les enfants « nantis » à Bamako, pourquoi pas pour les plus démunis aussi: La cité des personnes démunies. Où est l’esprit du mois d’octobre ? un mois qui est consacré à la solidarité et la lutte contre l’exclusion au Mali.

Chaque année, le gouvernement mène des actions dans ce sens ; mais, très insuffisant par rapport au nombre de personnes démunies à Bamako.
Certaines personnes de bonnes volontés mobilisent les amis et connaissances à apporter "UN PETIT GESTE POUR SAUVER" les personnes démunies. C’est le cas de ce groupe d’amis nommés « LE GRIN » qui mobilise les autres camarades à apporter des habits aux enfants sans abris. Une initiative de Monsieur Abdel Rahamane SY dit Bob SY, administrateur du groupe sur facebook. Leur slogans est clair: « CHERS (ES) AMIS (ES), VEUILLEZ VOIR DANS VOS ARMOIRES DANS VOS MAGASINS DES HABITS QUE VOUS NE PORTEZ PLUS POUR NOUS REMETTRE AFIN QUE NOUS LES ACHEMINONS A CES DÉMUNIS, "UN PETIT GESTE POUR SAUVER".
Ce qui a surtout inspiré Bob Sy, c’est : « Un soir, j’ai vu ces enfants qui dorment dehors sur le sol à 23h passé sans aucune couverture, exposés au froid, aux moustiques et autres dangers, je n’ai pas pu m’empêcher de verser des larmes, j’ai veillé toute la nuit pensant à ces pauvres et enfants innocents, le lendemain j’ai alerté les amis à venir au secours, nous avons commencé à récupérer les habits le 11 décembre 2013, cela continue jusqu’au 10 Janvier 2014», a-t-il déclaré.
L’une des solutions serait de créer une « cité des personnes démunies » dans chaque commune à Bamako pour remplacer les mosquées qui constituent des lieux d’asile « d’office » aux personnes démunies. Ensuite, entreprendre des sanctions contre les maitres coraniques qui laissent les enfants trainés dehors tard la nuit.
Il est facile de critiquer l’état, pourtant, l’état c’est chaque citoyen. Chaque Malien doit prendre ses responsabilités pour faciliter les tâches réservées à l’état.

Djibril Elhassane Traoré

mercredi 27 novembre 2013

LE GENERAL AMADOU HAYA SANOGO AUDITIONNE ET ECROUE AUJOURD’HUI A BAMAKO


Le général Amadou Haya Sanogo était l’objet d’un mandat d’amener émis par la justice Malienne. II refusait de répondre à la convocation, se référant à un quelconque statut d’ancien chef d’état. Ce matin, c’est un groupe de militaires lourdement armés qui l’a interpellé chez lui à la base.

Le général Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012, a été conduit manu-militari devant le juge d’instruction Yaya Karembé, juge d’instruction de la Commune III, à l’école de gendarmerie de Faladié sur la route de Sénou. Il a été inculpé de meurtres et assassinats et écroué, selon l'AFP de source judiciaire.

Les militaires ont d’abord bouclé la zone avant de le faire sortir de sa demeure.

Depuis un certain temps, la justice malienne voulait entendre le capitaine devenu général Amadou Haya Sanogo, chef de l’ex-junte, par rapport à deux évènements tragiques que notre pays a connus : le contre-coup d’Etat du 30 avril au 1er mai 2012 et la mutinerie de Kati du 30 septembre 2013. Il a refusé de répondre aux différents appels, ce qui a mis le gouvernement dans une position de faiblesse et d’embarras aux yeux de la communauté internationale.

Après le contre-coup d’Etat, plusieurs bérets rouges ont été tués alors qu’une vingtaine est toujours portée disparue. Quant à la mutinerie du 30 septembre 2013, ce sont plusieurs cadavres de militaires qui ont été découverts alors que certains comme le colonel Youssouf Traoré sont toujours introuvables. Le général reste le suspect numéro un.

 C’est pourquoi la justice veut savoir sa version des faits. Il n’est pas seul, 16 autres militaires sont soupçonnés d’avoir joué un rôle décisif dans les massacres qui ont suivi ces deux évènements. Tous les autres avaient été entendus sauf le général Sanogo qui refusait toujours de se présenter devant la justice.

La question que se pose bon nombre de citoyens est de savoir si le gouvernement contrôle bien la situation sécuritaire du pays pour entamer une telle procédure contre l’auteur du coup d’état le plus improvisé de l’histoire du Mali.

Nul n’est au-dessus de la loi, mais il est impératif de savoir choisir le moment des évènements de ce genre dans un pays en guerre depuis plusieurs années.

Le nord reste une priorité nationale, quant au cas de Sanogo, selon M. Dembélé Administrateur civil: « nul n’est au-dessus de la loi ; certes, mais le moment n'est-il pas mal choisi ? Sauf si le gouvernement est sous une pression internationale; dans ce cas, il faut encore prier pour la stabilité dans le pays ».

Djibril Elhassane Traoré

mardi 26 novembre 2013

DEBUT DU TERRORISME AU MALI. QUI EN PROFITE ?


L'auteur de l'attentat devant le CCF en 2011
 Un homme a tiré sur un gendarme Français à Bamako vendredi 22 Novembre 2013. Sa « haine du blanc » a fait de lui un terroriste au point de décider d’en finir avec lui. La haine est un des éléments déclencheurs du terrorisme dans un pays.  C’est le même constat, aussi bien pour Ben Laden que pour cet homme. Mais, au lieu de s’acharner sur cette haine, il faut chercher à connaitre la cause. Pourquoi cette haine ? Il y a toujours une force obscure provocatrice cachée derrière le terrorisme: Est-ce le jeu du pompier après avoir allumé le feu ?

Selon AFP, L'homme qui a tiré vendredi sur un gendarme français à Bamako, le blessant légèrement, est un Malien de 43 ans qui a "la haine du Blanc".

Pourtant, cela n’est pas sa première tentative de tuer un Européen : L’an dernier, il aurait tenté de poignarder une ressortissante d'un pays européen. Où était la justice ? Où était les services de renseignement Français et Malien ?

Après ces deux essaies, la même personne se retrouve en pleine forme pour répéter la même chose. Incompréhensible et inexplicable ! Il y a bien des gens qui tirent profit de tout cela, si non les faits sont très bizarres.

Revenons en Janvier 2011, un jeune Tunisien avait perpétré  un attentat devant l'ambassade de France à Bamako, blessant légèrement deux personnes de nationalité malienne, il s'était déclaré membre d'Al-Qaïda et a proclamé sa « haine de la France ». Où se trouve ce jeune homme ?

Allons à Kidal dans le nord Mali, deux envoyés spéciaux français de Radio France Internationale (RFI) ont été enlevés puis tués le samedi 2 novembre 2013. Selon RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés par des hommes armés à 13 heures (14 heures à Paris) devant le domicile d'Ambéry Ag Rhissa, un représentant du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qu'ils venaient d'interviewer. Selon son témoignage, cité par RFI, M. Ag Rhissa a vu les ravisseurs, qui étaient "enturbannés et parlaient tamachek", la langue des Touareg.

 Les enquêtes n’ont rien données de concret jusqu’à aujourd’hui 23 Novembre 2013, malgré la présence des éléments du serval et ceux de la Minusma sans compté les hommes armés du Mnla, tous présent dans la ville de Kidal.

Pendant ce temps les parents endeuillés restent avec leur chagrin : « Les enquêtes avancent ». Il faut attendre les experts anti terroriste.

Oui, les  « experts du mal » ou plutôt les agences ou experts anti-terroristes ne finissent jamais de nous surprendre avec leurs théories inutiles. Ce qu’il faut retenir à partir de faits est qu’Il n’y a pas  « d’expert » en matière de terrorisme.

Le terrorisme est devenu une entreprise qui emploie ceux qui l’encouragent directement ou indirectement, ceux qui le provoquent et ceux qui le font.

Ainsi, les soi-disant experts en matière de terrorisme sont aussi des terroristes d’une manière ou d’une autre. Puisqu’ils maitrisent les caractéristiques des différents groupes terroristes. Ils s’informent auprès d’eux, mais ne font rien après pour les en empêcher. Ils veulent juste qu’on leur donne raison après chaque acte terroriste. « Tel expert avait prédit un tel attentat à tel endroit », c’est le mot de passe pour se faire élire « experts terroristes » auprès des grandes puissances.

Ceux qui diffusent les images chantent les éloges et font de la publicité pour les bandits armés. C’est tellement flatteur pour ces malades de se voir à la télévision entrain d’égorger un être humain.  L’objectif est de faire peur, de se faire entendre, de se faire respecter, mais aussi de se faire payer cash avec plusieurs millions d’euros. Une fois la vidéo ou les images diffusées à travers les médias, le pari est gagné.

CEUX QUI PROFITENT DU TERRORISME

Il y a des nations qui tirent profit du terrorisme et de tout ce qui est guerre et massacre. Ce sont des grandes puissances qui fabriquent des armes pour les vendre après. Ils profitent des guerres en Afrique ou ailleurs dans d’autres pays pauvres pour tester leurs nouveautés en matière d’armement.

Pourtant, ils empêchent d’autres pays de les imiter. Pourquoi empêcher l’Iran d’avoir son arsenal nucléaire? Pendant que les Etats Unis, la France et d’autres pays en sont détenteur.

Les pays pauvres à majorité musulmane sont des proies faciles. S’ils ne coopèrent pas facilement, il suffit de corrompre la jeunesse désœuvrée à la révolte ou pousser les musulmans à faire la politique. Ils finiront par se séparer et se haïr, d’autres sentiront de la haine pour les non-musulmans.

LA STABILITE DES PAYS PAUVRES N’ARRANGE PAS LES GRANDES PUISSANCE

Ils, les grandes puissances, veulent continuer à dominer les autres pays pauvres, appauvrir leur sous sol en extrayant le pétrole, le gaz, l’uranium et autres richesses qui pourront les rendre puissant un jour. La règle est simple, il faut diviser, massacrer, humilier, désinformer, manipuler pour régner.

Si les Maliens ne se donnent pas la main, du nord au sud, c’est tout le pays qui payera cher un jour. Il n’y aura ni Azawad ni Mali, il n’y aura que de la famine, donc des cadavres, du vide aussi bien physiquement que moralement au profit des grandes puissances qui ne sont autre que la France, les Etats Unies. Notre entente leur fait mal.

Djibril Elhassane Traoré

SANTE : GYNECOLOGIE ET HARCELEMENT SEXUEL AU MALI, LES PLAINTES DES PATIENTES SE MULTIPLIENT


Photo wikipedia
La gynécologie-obstétrique est une spécialité particulièrement complexe de la médecine et de la chirurgie. Elle s'intéresse à la femme, quel que soit son âge, et aux maladies portant sur l'appareil génital féminin, c'est-à-dire vulve, vagin, utérus, trompes et ovaires, seins. Les professionnels sont en contact direct avec les femmes, nues en général. C’est cela même le problème, même si beaucoup de femmes préfèrent se taire sur ce qui leur arrivent fréquemment pendant les consultations. Le voile commence à se lever du fameux « secret médical ».

Quel homme en pleine forme peut résister en face d’une belle dame nue devant lui ? La question est difficile à répondre, dans la mesure où voir une femme nue fait partie du travail des professionnels de la gynécologie. Ils seraient psychologiquement préparés pour affronter la nudité des femmes sans sortir du cadre de la santé.

Difficile pourtant pour d’autres gynécologues hommes qui n’arrivent pas du tout à se ressaisir face à la beauté de certaines « Sirènes » nues. Mouna est une très belle femme, quel que soit les critères de sélection,  très claire en plus, elle nous raconte sa mésaventure avec son gynécologue: 

« Je le faisais confiance, car c’est ma sœur qui me l’a conseillé à cause de son professionnalisme. Mais, ce jour-là j’avais mal au ventre. Arrivée dans son bureau il m’a fait déshabillé comme d’habitude ; il a fait ces gestes et après il me dit que j’avais un problème d’abstinence sexuel, et qu’il était prêt pour une simulation ; ce que je n’avais pas compris. Il écarta mes jambes et commença à se déshabiller, c’est là où j’ai vu son intention. Je l’ai tout de suite arrêté, je lui ai dit ce que j’avais à lui dire et je suis sortie pour ne plus jamais y retourner ».

Au Mali, le sujet est encore tabou ; on n’entend presque pas de procès par rapport aux viols ou agressions sexuelles de la part d’un gynécologue sur sa patiente.

Par contre, la France qui nous sert d’exemple en matière de droit, ne laisse jamais ces délits impunis. Lundi 28 Novembre 2011, fut ouvert devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, à Nancy, Le procès d'un gynécologue, accusé de viols et d'agressions sexuelles sur 22 anciennes patientes.

Ce qui est bizarre, c’est le nombre de gynécologue homme qui ne fait que se multiplier de jour en jour au Mali, mais il y a peu de femme gynécologue.

« En réalité, je n’en connais pas, je ne vois que des gynécologues homme, qui ne se plaignent pas du tout de leur boulot; quant à moi, je préfère les dames en matière de gynécologie, mais que faire ? On est obligé d’aller voir les hommes pour notre santé quel que soit le prix à payer, certains d’entre eux sont vraiment bizarre dès que tu te mets nue ».

Aucun homme au Mali, un pays à majorité musulmane, ne veut que sa femme se déshabille devant un autre homme ; S’il y avait plus de femmes gynécologue, ce serait encore mieux, ne serait-ce que pour protéger les professionnels atteints de nymphomanies.

Djibril Elhassane Traoré

INSALUBRITÉ A BAMAKO : LES DÉPÔTS D’ORDURES SE MULTIPLIENT DE JOUR EN JOUR

Bamako la capitale du Mali, est très sale, un fait qui saute à l’œil dès que tu te promènes au centre-ville. Des endroits très propres avant sont devenus de poubelles géantes. Le vrai « problème » est qu’il n’y a personne pour les nettoyer.

Les poubelles géantes se multiplient au centre de Bamako, la capitale du Mali. Avant, c’était plutôt les quartiers périphériques qui sentaient la puanteur, mais de nos jours, c’est le cœur même de la capitale qui est extrêmement pollué.

Pourtant, il y a tout un ministère et son arsenal de personnel pour l’environnement et l’assainissement du Mali. « Désolé, je ne savais pas qu’il y avait un Ministère de l’environnement et de l’assainissement du Mali, vu l’état de la capitale surtout pendant l’hivernage, certains quartiers sont vraiment répugnants», déclare Ali Togo, étudiant.

A Badalabougou, en allant au Campus universitaire se trouve un dépotoir immonde qui rappelle, de vue, une absence de politique d’assainissement de la ville. « Les autorités n’arrivent même pas à assainir la seule ville de Bamako, à plus forte raison les autres localités du Mali », martèle Moustapha Camara, étudiant.

Les activités de balayages entreprises par les agents municipales ne concernent que les voies routières empruntées régulièrement par les autorités en place. Une manière de cacher la réalité.
Les dépotoirs se multiplient de jour en jour, aux yeux et aux sus des autorités en charge de l’assainissement de l’environnement. Pourtant les bons discours ne manquent pas, ce qui fait défaut, c’est la volonté de bien faire.

Une autre montagne d’ordures s’expose, de par sa hauteur, juste en face du cimetière du quartier Lafiabougou à Bamako. Son odeur nauséabond envahi toute l’entourage, surtout pendant l’hivernage. Mais, ni la mairie, ni les habitants ne s’en occupe.
Nous assistons chaque jour à une recrudescence des cas de paludisme dans la capitale et partout d’ailleurs au Mali.

Il faut aussi noter le manque de civisme au Mali. Certaines familles déversent leurs saletés dans la rue. D’autres ne se soucient même pas des eaux usées qui forment des flaques d’eau devant leurs concessions ; ces marres d’eaux pourrie servent de nids aux moustiques responsables du fléau qui menace l’humanité : le Paludisme.

Ce qui est surtout irresponsable, c’est qu’à l’approche des élections, les candidats ne promettent que des emplois aux jeunes, des motos, des tee-shirts et autres cadeaux fictifs. Mais, aucun d’eux ne pensent à leur santé, aux dépotoirs, aux immondices qui marinent la ville de Bamako.

Si chaque candidat aux élections législatives 2013 pouvait nettoyer sa commune, Bamako serait une ville très propre avant 2014. Cela est non seulement une preuve de bonne citoyenneté mais aussi un argument solide pour convaincre les électeurs.

Djibril Elhassane TRAORE
www.baobab-news.com

MALI: BAMAKO MANQUE DE POLICIERS A PARTIR DE 22 HEURES POUR ASSURER LA SÉCURITÉ DES CITOYENS

Les agents de sécurité sont invisibles dans la capitale Malienne la nuit à partir de 22 heures. Pourtant, ils sont quatre, cinq ou même six éléments au même poste de contrôle pendant la journée. Cela encourage toutes sortes de danger pour les citoyens.

Actuellement à Bamako, il n’y a pas de sécurité la nuit à partir de 22 heures. Les agents disparaissent de la circulation comme si tout va bien, pendant que le danger plane à tout moment : Les vols de motos, de voitures, le vandalisme des magasins, les trafics d’armes de drogue, tout est possible à Bamako à un certain moment de la nuit.

Moussa Dembélé, un fonctionnaire enseignant nous raconte son aventure : « Le soir 19/11/2013, j’ai quitté Hamdallaye ACI 2000, à partir de 22 heures pour aller à Yirimadjo ; j’avais deux gros cartons derrière ma motos. Je craignais les policiers qui assurent la sécurité la nuit ; mais, fausse alerte, j’ai tranquillement mené mes affaires à bon port sans rencontrer un agent. C’est une fois arrivé à la maison que je me suis inquiété : N’importe qui peut transporter n’importe quoi à Bamako la nuit à un certain moment sans aucun contrôle. Ce qui déduis que nous ne sommes pas en sécurité ».

Dans la matinée

Il faut noter que, pendant la journée, les policiers sont nombreux dans la circulation. C’est le moment des contrôles de vignette, d’assurance et de visite technique des automobiles. Quoi de plus rassurant ! Aucune voiture, aucune moto, aucun charriot pousse-pousse ne passe inaperçu. Cela est bien juste et appréciable, mais le hic est que la nuit, c’est autre chose : le silence !

Pourtant, le pays traverse la plus grave crise de son histoire. N’est-il pas le moment de doubler d’effort 24 heures sur 24? Il n’y a pas que le nord, Bamako aussi brule à petit feu, même si certains ne s’en rendent pas compte. Les citoyens sont exposés à toutes sortes de vandalisme, des vols à mains armés, des casses de magasins, des vols de voiture, etc….

Tout citoyen a le plein droit de réclamer sa sécurité. Il n’y a jamais de patrouille dans certaines zones à Bamako. Pourtant, ces endroits constituent des nids des bandits armés qui sévissent une fois la nuit tombé.

Les patrouilles des policiers se limitent-ils au centre-ville éclairé de Bamako ? Les quartiers périphériques ne font-ils pas partie de Bamako ? La police Malienne manque-t-elle de moyens logistiques et matériels pour fouiller partout à Bamako ? Vue le nombre d’agents par poste de sécurité pendant la journée, on ne peut pas imaginer que l’état manque de personnel actif pour assurer la sécurité pendant toute la nuit à Bamako.

Djibril Elhassane TRAORE
www.baobab-news.com

mardi 19 novembre 2013

BAMAKO: LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES SONT PRÉVUES LE 24 NOVEMBRE 2013, ON ENTEND TOUTES SORTES DE « SLOGANS »


L’heure des législatives a sonnée au Mali, on entend toutes sortes de slogans de campagne, construction des écoles, des hôpitaux, éclairage des routes etc…en réalité peu de gens savent ce qu’un député peut ou ne peut pas faire.

Après les campagnes des élections Présidentielles, nous assistons maintenant à celle des législatives qui auront lieu le 24 novembre 2013. Les candidats comme à l’accoutumé lancent des promesses qu’ils ne seront jamais en mesure de les tenir. Mais, pourtant ils sont applaudis chaque fois qu’ils parlent de construction de routes, d’écoles, de centre de santés…
La question qui se pose est de savoir si les candidats en question connaissent le rôle d’un député. Ou plutôt se moquent-ils des électeurs ignorants qui leur applaudissent quand ils font toutes ces promesses impossibles ?

Moussa Touré jure qu’il ne votera que pour un candidat qui peut rénover et éclairer leur route. Quant à Mouna Haidara, le candidat de sa commune a promis de construire une école.

Connaitre son candidat et son rôle dans la cité est le premier geste d’un bon citoyen.

Le député ne peut pas construire d’école ou d’hôpitaux, c’est un représentant du peuple à l’assemblée nationale. Il a essentiellement plusieurs rôles qui lui sont confiés par la Constitution, entre autres: Élaborer, amender, et voter les lois, Contrôler l’action du gouvernement, être à l’écoute de ses concitoyens et leur apporter autant que possible son aide dans leur vie quotidienne, défendre les dossiers de sa circonscription.

Selon Maitre Abdoul Kader Kampo : « Quel qu’en soit l’auteur, une loi ne peut être adoptée que par les députés. Les députés peuvent également modifier les lois (c’est ce qu’on appelle les amendements) et même en élaborer afin d’en proposer l’adoption à leurs collègues ».

C’est pour cette raison que les citoyens se plaignent de leur candidat une fois élu député, ils attendent leur école ou hôpital en vain. A qui la faute?

Tout élu du peuple a le devoir d’informer les citoyens. Il est grand temps que l’Assemblée Nationale soit un vrai vestibule, ou un « arbre à palabre » où les élus traitent des questions d’intérêt Nationale au lieu de défendre les intérêts du parti.

Djibril Traoré
www.baobab-news.com

mardi 5 novembre 2013

Que se cache derrière l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal au Mali?



Les deux envoyés spéciaux de RFI ont été enlevés puis sauvagement tués à Kidal au Mali le samedi 2 novembre 2013. Que s’est-il passé exactement avant et après l’interview ? Que se cache-t-il derrière ce crime impardonnable ? Pourquoi le Serval n’a pas assuré leur protection avant et après leur interview ? Comment les ravisseurs ont-ils su que les deux journalistes avaient rendez-vous avec un responsable du Mnla ?

Entre autres questions qui restent sans réponses jusqu’à présent. Le porte-parole du Mnla est clair sur sa position : « Depuis l’arrivée de la Minusma, la force de l’ONU, et le retour des autorités maliennes à Kidal, le MNLA n’a plus de responsabilité liée à la sécurité de la ville et des postes de contrôle ont été enlevés ».

Ce qu’il n’a pas dit est que l’interviewé était bien un responsable de ce même Mnla et non un membre du gouvernement Malien. 

Il faut rappeler, Selon mon confrère dans l’Indépendant du 05 Novembre 2013, que l’armée malienne n’opère pas dans cette région. Seules les forces Serval et la MINUSMA ont été autorisées par le MNLA adossé à la France à s’y déployer. Celles-ci sont censées assurer la sécurité publique. Comment expliquer que des journalistes de RFI se soient trouvés en cette période à Kidal, sans escorte ou protection aucune ?


Certes, les dispositifs de sécurité du serval et celui de la Minusma ont failli. La France a jeté Ghislaine Dupont et Claude Verlon dans la gueule du loup. Qu’est-ce qu’ils détenaient de si précieux après ce fameux interview pour qu’on ne les laisse pas informé le Monde entier ? 



Il ne faut pas accuser les innocents en les arrêtant par-ci par- là et en jouant au pompier après avoir allumé le feu. 

A quel saint se vouer si les défenseurs de la liberté de la presse éliminent leurs propres journalistes pour la simple raison qu’ils en savent trop sur la politique injuste de leur gouvernement ? Tout le Mali prie pour que la vérité triomphe dans cette affaire obscure. 

Djibril Elhassane Traoré