Les deux envoyés spéciaux de RFI ont été
enlevés puis sauvagement tués à Kidal au Mali le samedi 2 novembre 2013. Que s’est-il
passé exactement avant et après l’interview ? Que se cache-t-il derrière
ce crime impardonnable ? Pourquoi le Serval n’a pas assuré leur protection
avant et après leur interview ? Comment les ravisseurs ont-ils su que les
deux journalistes avaient rendez-vous avec un responsable du Mnla ?
Entre
autres questions qui restent sans réponses jusqu’à présent. Le porte-parole du
Mnla est clair sur sa position : « Depuis l’arrivée de la
Minusma, la force de l’ONU, et le retour des autorités maliennes à Kidal, le
MNLA n’a plus de responsabilité liée à la sécurité de la ville et des postes de
contrôle ont été enlevés ».
Ce qu’il n’a pas dit est que l’interviewé était
bien un responsable de ce même Mnla et non un membre du gouvernement Malien.
Il
faut rappeler, Selon mon confrère dans l’Indépendant du 05
Novembre 2013, que l’armée malienne
n’opère pas dans cette région. Seules les forces Serval et la MINUSMA ont été
autorisées par le MNLA adossé à la France à s’y déployer. Celles-ci
sont censées assurer la sécurité publique. Comment
expliquer que des journalistes de RFI se soient trouvés en cette période à
Kidal, sans escorte ou protection aucune ?
Certes,
les dispositifs de sécurité du serval et celui de la Minusma ont failli. La France
a jeté Ghislaine Dupont et Claude Verlon dans la gueule du loup. Qu’est-ce qu’ils
détenaient de si précieux après ce fameux interview pour qu’on ne les laisse
pas informé le Monde entier ?
Il
ne faut pas accuser les innocents en les arrêtant par-ci par- là et en jouant
au pompier après avoir allumé le feu.
A
quel saint se vouer si les défenseurs de la liberté de la presse éliminent leurs
propres journalistes pour la simple raison qu’ils en savent trop sur la politique
injuste de leur gouvernement ? Tout le Mali prie pour que la vérité
triomphe dans cette affaire obscure.
Djibril
Elhassane Traoré
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