Les agents de sécurité sont invisibles dans la capitale
Malienne la nuit à partir de 22 heures. Pourtant, ils sont quatre, cinq
ou même six éléments au même poste de contrôle pendant la journée. Cela
encourage toutes sortes de danger pour les citoyens.
Actuellement à Bamako, il n’y a pas de sécurité la nuit à partir de 22 heures. Les agents disparaissent de la circulation comme si tout va bien, pendant que le danger plane à tout moment : Les vols de motos, de voitures, le vandalisme des magasins, les trafics d’armes de drogue, tout est possible à Bamako à un certain moment de la nuit.
Moussa Dembélé, un fonctionnaire enseignant nous raconte son aventure
: « Le soir 19/11/2013, j’ai quitté Hamdallaye ACI 2000, à partir de 22
heures pour aller à Yirimadjo ; j’avais deux gros cartons derrière ma
motos. Je craignais les policiers qui assurent la sécurité la nuit ;
mais, fausse alerte, j’ai tranquillement mené mes affaires à bon port
sans rencontrer un agent. C’est une fois arrivé à la maison que je me
suis inquiété : N’importe qui peut transporter n’importe quoi à Bamako
la nuit à un certain moment sans aucun contrôle. Ce qui déduis que nous
ne sommes pas en sécurité ».
Dans la matinée
Il faut noter que, pendant la journée, les policiers
sont nombreux dans la circulation. C’est le moment des contrôles de
vignette, d’assurance et de visite technique des automobiles. Quoi de
plus rassurant ! Aucune voiture, aucune moto, aucun charriot
pousse-pousse ne passe inaperçu. Cela est bien juste et appréciable,
mais le hic est que la nuit, c’est autre chose : le silence !
Pourtant, le pays traverse la plus grave crise de son histoire.
N’est-il pas le moment de doubler d’effort 24 heures sur 24? Il n’y a
pas que le nord, Bamako aussi brule à petit feu, même si certains ne
s’en rendent pas compte. Les citoyens sont exposés à toutes sortes de
vandalisme, des vols à mains armés, des casses de magasins, des vols de
voiture, etc….
Tout citoyen a le plein droit de réclamer sa sécurité. Il n’y a jamais de patrouille dans certaines zones à Bamako. Pourtant, ces endroits constituent des nids des bandits armés qui sévissent une fois la nuit tombé.
Les patrouilles des policiers se limitent-ils au centre-ville éclairé de Bamako ? Les quartiers périphériques ne font-ils pas partie de Bamako ? La police Malienne manque-t-elle de moyens logistiques et matériels pour fouiller partout à Bamako ? Vue le nombre d’agents par poste de sécurité pendant la journée, on ne peut pas imaginer que l’état manque de personnel actif pour assurer la sécurité pendant toute la nuit à Bamako.
Djibril Elhassane TRAORE
www.baobab-news.com
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