Pages

mercredi 10 septembre 2014

Mali, antiterrorisme: Le Mali retourne à Moscou pour demander de l'aide militaire



Des missiles russes Topol-M. Photo d'illustration. © GREENFIELDSIPA
La coopération Mali-Russie est une histoire de longue date, les amis se rendent visite en cas de besoin. C'est dans ce cadre là qu'elle accordera une aide militaire au Mali pour l'appuyer dans la lutte contre le terrorisme.
« Nous avons accordé une aide militaire et technique au Mali sur demande des dirigeants maliens. Nous avons livré des armes légères et des munitions – plusieurs lots ont été envoyés au Mali ces deux dernières années. On nous a demandé de livrer des produits de vocation militaire dont l’armée malienne a besoin et nous sommes prêts à réagir à cette demande. Il s’agit d’hélicoptères, d’avions, d’autres armes, ainsi que de véhicules », a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse à Moscou.
Par ailleurs, des officiers de l’armée malienne et des policiers maliens suivent déjà des cours de formation dans des établissements d’enseignement supérieur du ministère russe de la Défense et du ministère russe de l’Intérieur, a précisé le ministre.
Une bonne nouvelle pour les Maliens impatients de  relever le défis lancé par les terroristes.
Djibril Elhassane Traoré

jeudi 4 septembre 2014

Mali : Le constat amer d’un an d’Ibrahim Boubacar Keita au Pouvoir



Un président élu avec 77,61 % des voix, c’était du jamais vu au Mali. Certains ont voté pour la première fois afin que le slogan de campagne « le Mali d’abord » d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) devienne réalité. Mais, à la date d’aujourd’hui 04 Septembre 2014, juste un an après son élection, le bilan est, franchement parlant, catastrophique.

Ibk d’hier, c’est le musulman ferme, l’homme de la situation, l’homme de parole le (« kankeletigui ») etc ; mais, aujourd’hui, les gens doutent sur sa volonté et sa capacité de mener le bateau du Mali à bon port. En réalité, l’espoir s’évanouit de jour en jour.

Après son élection, « le Mali d’abord » se transforme en « ma famille d’abord » avec son fils Karim élu député et le beau père de ce dernier élu président à l’assemblée Nationale. Ensuite l’achat d’un avion, des voitures de luxes à des coûts de milliards, le démarrage des chantiers inopportuns sur « financement publics».

Pendant ce temps, la majorité de la population électeurs maliens cherche à manger. Les prix des denrées alimentaires ne changent pas et grimpent au fur et à mesure. L’insécurité règne partout au Mali. Une seule question que tout le Monde se pose est : Que fait le Président ?

Le Président et son gouvernement décident d’agir en relevant un défi : séjourner à Kidal sans l’aval de personne y compris La France. Après avoir fait l’annonce partout, le Premier ministre Moussa Mara se rend à Kidal le  17 Mai 2014.

Cette date reste celle du désespoir total des Maliens. Ce fut celle du massacre des préfets, sous-préfets, administrateurs civils. Ils avaient été pris en otage au Gouvernorat de Kidal par le MNLA, qui les avait déclaré comme prisonniers de guerre. Cela transforme le Mali, aux yeux du Monde, en un pays sans armée.

Après cette défaite cuisante, le premier Ministre invite les Maliens à la revanche : « Le Mali est en guerre », la phrase qui a provoqué le deuxième round entre le mnla et le Mali le 21 Mai 2014. Le premier ministre rassure en soutenant qu’avec les armes dont nous disposons, nous pouvons faire de Kidal ce que nous voulons.

Ce fut catastrophique, cette fois-ci c’est le sauve-qui-peut côté Malien le 21 Mai 2014 toujours à Kidal. Le mnla et alliés djihadistes occupent désormais le camp libéré par les militaires Maliens et d’autres villes du nord en plus de Kidal. Le bilan est lourd, des dizaines de morts, des pertes d’armements lourds, des militaires maliens se font encore prisonniers, c’est l’humiliation de trop.

Après cette humiliation, le premier ministre enfonce le clou en déclarant publiquement que le gouvernement n’avait pas donné l’ordre d’attaquer la ville de Kidal. Le Ministre de la défense Soumeylou Boubeye Maiga finit par abandonner la course. Désormais, seule la négociation avec les rebelles -maitres de Kidal- reste la seule solution pour le Mali.

Les Maliens sont déçus de leur choix. Pendant ce temps, la négociation avec les rebelles continue à Alger, mais sans aucun espoir pour le Mali, car tout tourne autour de l’indépendance de l’azawad. IBK pourra t-il retourner cette situation en sa faveur? missions d’hercules.

Djibril Elhassane Traoré