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vendredi 28 juin 2013

ACCORD DE OUAGADOUGOU : VICTOIRE OU DEFAITE DU MALI ?


L’accord de Ouagadougou signé le 18 juin dernier, entre le gouvernement du Mali et les groupes armés qui contrôlaient la ville de Kidal suscite beaucoup d’interrogations. Les mains tachées de sang des représentants du Mouvement Nationale pour la Libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut Conseil Unifié de l’Azawad (HCUA) devraient-ils signé cet accord étant armé ?

Logiquement, on ne doit pas faire confiance à un homme armé quel que soit le langage de sagesse qu’il tient pour se défendre. C’est cela qui est arrivée à Ouagadougou avec la signature d’un accord dit préliminaire pour permettre au gouvernement Malien de tenir des élections partout au Mali et surtout à Kidal, base des bandits armés dont le Mnla. L’application des textes sera difficile car déjà en prélude à l’arrivée de la délégation, le haut conseil unifié de l’Azawad (HCUA) et le mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) ont fait sortir la population pour manifester contre la présence de l’armée malienne à Kidal.

« C’est un mauvais signe, car on ne devrait laisser aucun groupe armé à Kidal avant la signature de l’accord, ils sont dans une position de force», nous confie David Dembélé. Il ajoute également que le Mnla ne peut pas massacrer des Maliens à Aguelhoc et à Menaka et qu’après on signe un accord quelconque sans situer les responsabilités et plus grave encore sans les désarmer.

En ce qui concerne le cantonnement des groupes armés du Mnla et alliés, selon l’accord
« Le cantonnement des éléments des groupes armés touareg est la « première étape » du désarmement, objectif final « accepté par tous ». Les groupes armés « s’engagent à procéder sans délai » au cantonnement de leurs éléments « dans des sites définis conjointement », sous la supervision de la future mission onusienne Minusma, qui absorbera à partir de juillet la force africaine déjà sur place (Misma) ».

Pourtant, des informations font état du départ de combattants rebelles de Kidal pour échapper au cantonnement prévu par l’accord préliminaire signé au Burkina. Cela constitue une autre menace pour l’armée Malienne qui occupe déjà la ville avec les troupes du Minusma et du Misma. De surcroit, les éléments armés du Mnla auraient été aperçu entrain de miner le terrain.

"Nous les avons vus en train de creuser des trous sur la route. Ils nous ont conseillés de ne plus emprunter cette route. Certains groupes s'affairaient à visser quelques choses sur des sortes de boites en forme d'assiette, à une cinquantaine de km de la localité d'Anefis", a déclaré un chauffeur de camion de transport.

En ce moment critique, aucun détail ne doit être négligé en ce qui concerne le mouvement des troupes armés du MNLA et du HCUA à Kidal. Un cantonnement ne sert à rien sans le désarmement total de toutes les troupes armées de gré ou de force. Nous espérons que les forces de la Minusma et du Misma réuni réussiront leur mission de maintien de la paix dans toute l’étendue du territoire Malien.
Djibril Elhassane TRAORE

ELECTIONS AU MALI : DES DIFFICULTES AU NIVEAU DE LA DISTRIBUTION DE LA CARTE NINA



Les Maliens attendent avec impatience la fin du calvaire socio-politico-culturel que connais notre pays depuis le 22 Mars 2011. L’espoir repose sur les élections à venir. Mais, la distribution de la carte Nina devient un problème majeur qui empêchera beaucoup de citoyens de s’acquitter de leur droit le plus absolu qu’est le vote.

Le Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil (RAVEC) était la solution des problèmes électoraux au Mali. La carte NINA est un document biométrique de 8,6 cm sur 5,4 cm pour une épaisseur de 0,76. Elle porte la photo incrustée de la personne identifiée, son empreinte ainsi que des informations relatives à son état civil. Il faut dire que la carte NINA est lancée en 2009 par le gouvernement malien avec l’appui des partenaires techniques et financiers, dans le but de rendre notre système d’état civil beaucoup plus moderne et sécurisé.

Alors, la question qui se pose est de savoir pourquoi attendre tout ce temps pour distribuer cette carte ? Pourtant, des messages de sensibilisation passaient à la télévision Malienne et sur les ondes de radio privées pour encourager la population à s’enrôler afin d’obtenir ce fameux numéro sur les cartes d’identités Nationales, passeports et tout document administrative comportant un numéro.

Maintenant, même avec le système informatisé, on oblige encore les citoyens à visiter une liste mal affichée et mal repartie. Cela cause un obstacle à beaucoup de personnes qui n’arrivent pas à voir leurs noms sur la liste. Certains ne savent plus où se trouvent le récépissé qu’on leur avait remis après le recensement, d’autres l’ont simplement égaré.

« Je ne comprends pas nos autorités, dans un pays à majorité illettré, on affiche une liste désordonnée. Les illettrés vont faire comment pour rechercher leurs noms sur cette liste? Pourquoi, ne pas rendre les choses plus simple en distribuant directement les cartes NINA dans les mairies, puisque les gens l’ont déjà fait et c’est informatisé ? » Interroge Abdoulaye Karambé.

Beaucoup de gens se plaignent puisqu’ils n’arrivent pas à voir leurs noms sur la liste. Pourtant, ils disposent encore de leur récépissé. Dans ce cas, ils doivent passer chez les agents de distributions pour qu’ils retrouvent les données dans la machine. Cette procédure est un double emploi qui constitue un gaspillage de temps et d’économie. Le retrait de la carte devrait être une opération unique. La carte d’identité nationale devrait être suffisante pour retirer la carte NINA dans les mairies.

Il faut rappeler qu’à ce rythme, la majorité de la population enrôlée ne disposera pas de la carte NINA avant les élections, puisque l’opération est compliquée et lente. A Bamako ville, les plaintes sont énormes, certains ont changé de quartier, d’autres ne vie plus à Bamako. Ils font la demande de transfert. Les agents de distribution s’occupent du transfert théorique dans la machine, mais quand est-il pour la distribution de leur carte NINA?

Beaucoup de question qui restent sans réponse sur la distribution de la carte NINA. Des élections qu’il faut organiser coute que coute à partir du 28 Juillet, date imposée par la France et la communauté internationale, malgré l’hivernage et le mois de carême. Le Mali n’était pas prêt à organiser des élections en ce moment de crise. Le future Président ne sera pas celui de la majorité des Maliens comme d’habitude, mais plutôt celui de la France et de la communauté Internationale. Alors, pourquoi tout ce cirque ?
Djibril Elhassane TRAORE

mercredi 12 juin 2013

LE DRAPEAU FRANÇAIS DISPARAIT DE LA VILLE DE BAMAKO

Le drapeau « tricolore » de la France a presque disparu de la ville de Bamako, et partout ailleurs au Mali. Un sentiment d’anti-français s’affiche de jour en jour crée par le refus catégorique de la France à toute occupation de l’armée Malienne à Kidal, son propre territoire, au profil du Mnla, le mouvement indépendantiste. La francophilie se transforme en Francophobie.

Au début de l’intervention Française à travers la mission « serval du désert » au nord Mali, les Maliens, où qu’ils soient, manifestaient leur soutien et leur amour pour la France de François Hollande en affichant partout le drapeau bleu blanc rouge. Un malien baptise, par amour, son nouveau né au nom de François Hollande. A Tombouctou, il est devenu 334ème saint de la ville sainte.

Autocollants à l’effigie de François Hollande, chemises ornées de slogans pro-français, drapeaux tricolores. La Francophilie était présente partout au Mali. On voyait le drapeau bleu, blanc et rouge sur les toits dans les villages, sur les pinasses, les pirogues et même les charrettes. En ville, on ne voyait jamais le vert jaune rouge sans le bleu blanc rouge à coté devant les boutiques, sur le porte drapeau des voitures, des bicyclettes.

Hélas !!! en ce moment, c’est le revers de la médaille, le drapeau Malien flotte tout seul. Le bleu blanc rouge a presque disparu. Chez les vendeurs de drapeau, l’affluence a diminué, les clients se font rares. « Cela a commencé quand l’armée Française a empêché l’armée Malienne de rentrer dans la ville de Kidal ; à part les diplomates, le citoyen lambda Malien n’achète plus de drapeau Français », nous explique Lamine, un commerçant.

L’amour porté à «sa sainteté François Hollande», s’est volatilisé. Les citoyens ne parlent que de la « trahison d’antan du néo-colonisateur ». « La France nous a lâché à la dernière minute ; pourtant, sans Kidal, la mission « serval du désert » n’est pas terminée, les Maliens sont vraiment déçu de François Hollande », se lamente Ali, un étudiant.

 Dans la circulation, plus de bleu blanc rouge, plus de slogan pro-français, les effigies et autocollants à l’image de François hollande ne s’achètent plus. La population est en colère contre l’attitude de la France face à l’occupation de Kidal par le Mnla. De surcroit, l’armée Française empêche l’armée Malienne en position de force de libérer la ville de Kidal du joug des bandits armés, Mnla et alliés.

La France a libéré le Mali de l’occupation des Terroristes, mais il faut reconnaitre que la bataille n’est pas terminée. Car selon l’adage, « l’ami de ton ennemie reste ton ennemie ». Le Mnla est et restera l’allié des terroristes quelques soient les accords qui seront signés à Ouagadougou. Si la France oublie cela, elle regrettera un jour sa générosité envers les bandits touaregs qui veulent rester maitre de Kidal après tout. Les Maliens sont désormais méfiants avec la France.
Djibril Elhassane TRAORE

lundi 3 juin 2013

MESSAGE AUX LEADERS DES ORGANISATIONS RELIGIEUSES AU MALI



Il est temps de rappeler nos dirigeants religieux que « la politique n’est autre que la gestion des affaires quotidiennes », si je me réfère à la définition du Docteur Sékou Koureychi Condé, un cadre de l’UA. Il n’ya rien de spécial, rien de compliqué dans la politique; Tout citoyen a droit à faire la politique et précisément les dirigeants d’organisations religieuses. Pour la simple raison qu’ils sont écoutés. Mais, au Mali, les politiciens remuent ciels et terres pour les diviser afin de régner. Quand les musulmans parviennent à s’entendre, cela « va faire mal » aux politiciens. Pourtant, il faut leurs implications dans la gestion du quotidien. TROP C’EST TROP !!!!

La démocratie, nous a toujours été enseignée comme étant le pouvoir du peuple, par le peuple, et pour le peuple. Qui représente le peuple ? C’est la majorité. Au Mali, les musulmans constituent la majorité de la population avec plus de 95%. Cela est une chance à saisir chers dirigeants musulmans.

Dans un pays démocratique, c’est la majorité qui domine sur la minorité. Le peuple est  donc VOUS LES MUSULMANS. Dirigez et ne vous laissez pas diriger par une petite minorité insignifiante. Vous voulez que nous votons pour les homosexuels, les traitres, les lâches, les voleurs, les racistes ? Cela est hors de question, cette fois ci, soit nous votons pour vous ou ils n’y aura pas d’élections sur toute l’étendue du territoire Nationale.

Certains vont jusqu’à supplier le vice président, Cheick Cherif Ousmane Madane Haidara et le président du Haut conseil Islamique du Mali (HCIM) Mohamoud Dicko à ne jamais s’impliquer dans la politique. Je les rappellerai que ce sont ces leaders religieux qui ont calmé les tensions après le coup d’état du 22 Mars 2011. Cela n’est-il pas de la politique? Ce sont ces mêmes leaders religieux qui sont sollicités en cas de perturbation pour prier.

Je vous rappelle que le Cheick Chérif Ousmane Haidara a déjà fait plusieurs réalisations d’infrastructures grâce aux cotisations des Anesars du Mali et du Monde. Les Anesars lui ont fait confiance et ont mis leurs biens et leurs âmes aux services de Dieu. Tout le Mali voit les réalisations matérielles, dont un Hôpital inauguré par le président déchu Amadou Toumani Touré et immatérielles de ce groupement religieux qu’est Ansar dine Haidara fondé par le Cheick Chérif Ousmane Haidara. Différent de l’autre Anesar eddine du satan Iyad aghali, un allié d’AQMI.

Pensez-vous que si une autre religion parvienne un jour à avoir plus de 95% de membres, ils vont croiser leurs bras comme vous êtes entrain de le faire ? Non !!! Vous avez un compte à rendre à Dieu un jour, car vous avez le pouvoir de changer l’ordre des choses aujourd’hui au Mali, même à la dernière minute.

Si vous ne vous présenterez pas aux élections à venir, vous allez certainement voter pour quelqu’un de confiance. Nous vous attendons pour nous communiquer ce choix. Cela est votre devoir envers ceux qui vous suivent à cause de Dieu. Cette tache vous incombe désormais dans un Mali où le citoyen lambda n’a plus confiance aux candidats présents sur la scène politique.

Quand on est leader, on l’assume et on protège ses arrières au risque de se voir dominer un jour par un moins que rien. Les musulmans ne tôleront pas l’absence de leurs leaders aux élections du 28 juillet 2013. Si les leaders religieux ont le droit de voter, ils en ont aussi pour se présenter.

Djibril Elhassane Traoré

LA FRANCE SEME LE VENT A KIDAL


Le Mnla armé à Kidal est un danger non seulement pour la France, mais aussi pour le Mali et les antis Mnla encore vivant à Kidal, sous la terreur du racisme. François Hollande sortira t-il de cette crise la tête haute ?

Après une intervention spectaculaire contre les alliés du Mnla, qui sont le Mujao, Annesardine et Aqmi au nord du Mali, la France se retrouve inerte en face de son pire ennemie à Kidal. Le Mnla est la source de la crise depuis des années, malgré les différents accords signés avec le Mali, il persiste cette fois ci avec l’appui militaire de la France.
  
La mission « serval du désert » s’est transformée en une mission militaire d’aide aux alliés des terroristes. La présence des militaires Français à Kidal n’a servi qu’aux seuls membres du Mnla pourtant divisé en plusieurs branches. Cette trêve de l’intervention Française à Kidal n’a fait qu’empirer la crise.

Les bandits armés se sont renforcés, réarmés avec l’aide de cette même France. Cassant ainsi le rythme de « la guerre de libération de l’ensemble du territoire Malien ». Les rebelles narcotrafiquants pleurent désormais sur l’épaule du libérateur masqué.

Entre le MNLA, l’ex MIA, Le MAA ou le HCA, aucun de ces groupements ne représente les Touaregs. La seule raison est qu’ils ne peuvent pas se retrouver avec quatre groupements différents, s’il est vrai qu’ils luttent pour la même cause. C’est facile à comprendre !!! Comment peuvent-ils chercher l’indépendance de leur territoire pendant qu’ils ne sont même pas réunis et qu’ils détestent les noirs?

De surcroit, les dirigeants touaregs du Mnla ne s’entendent pas avec les arabes, qu’ils qualifient de djihadistes. Ils ont horreurs des noirs résidants à Kidal, qu’ils traitent encore comme esclaves. De pillage en pillage, le MNLA a enfin réussi à disperser les arabes, en les tuant à travers la France, en pillant leurs biens et en violant leurs femmes.

Il ne sert à rien de mettre de la boue sur l’herbe, il continue à pousser. Les hommes armés du MNLA défilaient dans les rues de résonné Gao en juin 2012. S’ils tenaient à leur Azawad tant chanté sur les antennes de radios et télévisions Françaises, ils se seraient défendu contre le Mujao et Anne sardine pour rester à Gao.

La force de ce mouvement indépendantiste se trouve en France. Bilal Ag Achérif, à la tête de la délégation du Mnla a été reçu le 22 Novembre 2012 à Paris par le représentant spécial de la France pour le sahel, Jean Félix-Paganon. Cela constitue une contradiction de la France sur l’affaire Kidal. La relation Mali France tire-il vers sa fin? « Quand tu entends le son du tambour résonné plus que d’habitude, tu ne tardera pas à voir ce même tambour déchiqueter », parole de sages d’Afriques.
  
Comment François Hollande peut-il demander un désarmement des groupes armés du nord et que le Mnla reste sur son refus ? Il ya anguille sous roche. Nous disons à François Hollande de finir le travaille. Il ne peut y avoir d’élections en tant de guerre.
  
La ville de Kidal reste le nerf de la guerre. « Il n’y aura pas d’élection tant que la guerre n’est pas finie », martèle le Capitaine Amadou Haya Sanogo. Le peuple Malien attend toujours la libération totale de son territoire afin d’organiser des élections libres et transparentes.  

 Djibril Elhassane Traoré