Les Maliens attendent avec impatience la
fin du calvaire socio-politico-culturel que connais notre pays depuis le 22
Mars 2011. L’espoir repose sur les élections à venir. Mais, la distribution de
la carte Nina devient un problème majeur qui empêchera beaucoup de citoyens de
s’acquitter de leur droit le plus absolu qu’est le vote.
Le
Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil (RAVEC) était la solution des
problèmes électoraux au Mali. La carte NINA est un document biométrique de 8,6
cm sur 5,4 cm pour une épaisseur de 0,76. Elle porte la photo incrustée de la
personne identifiée, son empreinte ainsi que des informations relatives à son
état civil. Il faut dire que la carte NINA est lancée en 2009 par le
gouvernement malien avec l’appui des partenaires techniques et financiers, dans
le but de rendre notre système d’état civil beaucoup plus moderne et sécurisé.
Alors,
la question qui se pose est de savoir pourquoi attendre tout ce temps pour
distribuer cette carte ? Pourtant, des messages de sensibilisation passaient à
la télévision Malienne et sur les ondes de radio privées pour encourager la
population à s’enrôler afin d’obtenir ce fameux numéro sur les cartes d’identités
Nationales, passeports et tout document administrative comportant un numéro.
Maintenant,
même avec le système informatisé, on oblige encore les citoyens à visiter une
liste mal affichée et mal repartie. Cela cause un obstacle à beaucoup de
personnes qui n’arrivent pas à voir leurs noms sur la liste. Certains ne savent
plus où se trouvent le récépissé qu’on leur avait remis après le recensement,
d’autres l’ont simplement égaré.
«
Je ne comprends pas nos autorités, dans un pays à majorité illettré, on affiche
une liste désordonnée. Les illettrés vont faire comment pour rechercher leurs
noms sur cette liste? Pourquoi, ne pas rendre les choses plus simple en
distribuant directement les cartes NINA dans les mairies, puisque les gens
l’ont déjà fait et c’est informatisé ? » Interroge Abdoulaye Karambé.
Beaucoup
de gens se plaignent puisqu’ils n’arrivent pas à voir leurs noms sur la liste.
Pourtant, ils disposent encore de leur récépissé. Dans ce cas, ils doivent
passer chez les agents de distributions pour qu’ils retrouvent les données dans
la machine. Cette procédure est un double emploi qui constitue un gaspillage de
temps et d’économie. Le retrait de la carte devrait être une opération unique.
La carte d’identité nationale devrait être suffisante pour retirer la carte
NINA dans les mairies.
Il
faut rappeler qu’à ce rythme, la majorité de la population enrôlée ne disposera
pas de la carte NINA avant les élections, puisque l’opération est compliquée et
lente. A Bamako ville, les plaintes sont énormes, certains ont changé de
quartier, d’autres ne vie plus à Bamako. Ils font la demande de transfert. Les
agents de distribution s’occupent du transfert théorique dans la machine, mais
quand est-il pour la distribution de leur carte NINA?
Beaucoup
de question qui restent sans réponse sur la distribution de la carte NINA. Des
élections qu’il faut organiser coute que coute à partir du 28 Juillet, date
imposée par la France et la communauté internationale, malgré l’hivernage et le
mois de carême. Le Mali n’était pas prêt à organiser des élections en ce moment
de crise. Le future Président ne sera pas celui de la majorité des Maliens
comme d’habitude, mais plutôt celui de la France et de la communauté
Internationale. Alors, pourquoi tout ce cirque ?
Djibril Elhassane TRAORE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire