L’accord de Ouagadougou signé le 18 juin
dernier, entre le gouvernement du Mali et les groupes armés qui contrôlaient la
ville de Kidal suscite beaucoup d’interrogations. Les mains tachées de sang des
représentants du Mouvement Nationale pour la Libération de l’Azawad (MNLA) et
le Haut Conseil Unifié de l’Azawad (HCUA) devraient-ils signé cet accord étant
armé ?
Logiquement,
on ne doit pas faire confiance à un homme armé quel que soit le langage de
sagesse qu’il tient pour se défendre. C’est cela qui est arrivée à Ouagadougou
avec la signature d’un accord dit préliminaire pour permettre au gouvernement
Malien de tenir des élections partout au Mali et surtout à Kidal, base des
bandits armés dont le Mnla. L’application des textes sera difficile car déjà en
prélude à l’arrivée de la délégation, le haut conseil unifié de l’Azawad (HCUA)
et le mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) ont fait sortir la
population pour manifester contre la présence de l’armée malienne à Kidal.
« C’est
un mauvais signe, car on ne devrait laisser aucun groupe armé à Kidal avant la
signature de l’accord, ils sont dans une position de force», nous confie David
Dembélé. Il ajoute également que le Mnla ne peut pas massacrer des Maliens à
Aguelhoc et à Menaka et qu’après on signe un accord quelconque sans situer les
responsabilités et plus grave encore sans les désarmer.
En
ce qui concerne le cantonnement des groupes armés du Mnla et alliés, selon
l’accord
« Le cantonnement des éléments des groupes armés touareg est la « première étape » du désarmement, objectif final « accepté par tous ». Les groupes armés « s’engagent à procéder sans délai » au cantonnement de leurs éléments « dans des sites définis conjointement », sous la supervision de la future mission onusienne Minusma, qui absorbera à partir de juillet la force africaine déjà sur place (Misma) ».
« Le cantonnement des éléments des groupes armés touareg est la « première étape » du désarmement, objectif final « accepté par tous ». Les groupes armés « s’engagent à procéder sans délai » au cantonnement de leurs éléments « dans des sites définis conjointement », sous la supervision de la future mission onusienne Minusma, qui absorbera à partir de juillet la force africaine déjà sur place (Misma) ».
Pourtant, des
informations font état du départ de combattants rebelles de Kidal pour échapper
au cantonnement prévu par l’accord préliminaire signé au Burkina. Cela constitue une autre menace pour l’armée Malienne
qui occupe déjà la ville avec les troupes du Minusma et du Misma. De surcroit,
les éléments armés du Mnla auraient été aperçu entrain de miner le terrain.
"Nous
les avons vus en train de creuser des trous sur la route. Ils nous ont
conseillés de ne plus emprunter cette route. Certains groupes s'affairaient à
visser quelques choses sur des sortes de boites en forme d'assiette, à une
cinquantaine de km de la localité d'Anefis", a déclaré un chauffeur de
camion de transport.
En
ce moment critique, aucun détail ne doit être négligé en ce qui concerne le
mouvement des troupes armés du MNLA et du HCUA à Kidal. Un cantonnement ne sert
à rien sans le désarmement total de toutes les troupes armées de gré ou de
force. Nous espérons que les forces de la Minusma et du Misma réuni réussiront
leur mission de maintien de la paix dans toute l’étendue du territoire Malien.
Djibril
Elhassane TRAORE
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