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mardi 24 décembre 2013

EN CETTE PERIODE DE FROID, LES PLUS DEMUNIS VIVENT EN PLEIN AIR A BAMAKO, EN ATTENDANT DIEU



La ville de Bamako est jonchée de mendiants, de personnes handicapées physiques ou mentales, ou de simples pauvres types en quête de subsistance. Pendant la journée, certains se faufilent entre les voitures pour mendier, d’autres s’asseyent sur des trottoirs en quête de personnes de bonnes volontés. Pendant la nuit, à l’heure où les gens cherchent leurs maisons, ils sont encore présents couchés à terre, sous les échangeurs, les trottoirs, devants les kiosques, ce sont des sans abris.

Les personnes démunies sont des citoyens comme les autres. Ils ont droit à l’éducation, à l’asile, à la santé. A Bamako, Leur demeure habituelle reste les mosquées. Leur seule préoccupation est la recherche de quoi manger, de quoi porter comme habit pour se protéger contre les moustiques ou le froid et la poussière.
En cette période de froid, ils sont nombreux qui n’ont nul part où aller une fois la nuit tombée. Ils se couchent sur des trottoirs, sous les échangeurs, sous des arbres, ils sont exposés en plein air au froid, aux moustiques, à la poussière et autres dangers.

Les enfants mendiants constituent la majorité de ce monde de démunis. A 22 heure encore ils restent dehors, quand on les demande d’aller à la maison, ils se faufilent entre les voitures. Les plus courageux s’expliquent en disant que leurs parents ne sont pas à Bamako. Ils vivent avec leur maitre qui les apprend à lire le saint coran. Ils ne doivent rentrer qu’après avoir eu le montant exigés par jour et par personne.

Pendant ce temps le soi-disant maitre dort tranquillement avec sa femme et ses propres enfants chez lui.  A qui la faute ? Les parents qui abandonnent leurs enfants ? Ou le maitre qui vit sur le dos des pauvres enfants ? Qui va sauver ces enfants dans la rue ?

Pourtant, les associations et ONG humanitaires sont aussi nombreuses que les mendiants au Mali. S’il y a une cité pour les enfants « nantis » à Bamako, pourquoi pas pour les plus démunis aussi: La cité des personnes démunies. Où est l’esprit du mois d’octobre ? un mois qui est consacré à la solidarité et la lutte contre l’exclusion au Mali.

Chaque année, le gouvernement mène des actions dans ce sens ; mais, très insuffisant par rapport au nombre de personnes démunies à Bamako.
Certaines personnes de bonnes volontés mobilisent les amis et connaissances à apporter "UN PETIT GESTE POUR SAUVER" les personnes démunies. C’est le cas de ce groupe d’amis nommés « LE GRIN » qui mobilise les autres camarades à apporter des habits aux enfants sans abris. Une initiative de Monsieur Abdel Rahamane SY dit Bob SY, administrateur du groupe sur facebook. Leur slogans est clair: « CHERS (ES) AMIS (ES), VEUILLEZ VOIR DANS VOS ARMOIRES DANS VOS MAGASINS DES HABITS QUE VOUS NE PORTEZ PLUS POUR NOUS REMETTRE AFIN QUE NOUS LES ACHEMINONS A CES DÉMUNIS, "UN PETIT GESTE POUR SAUVER".
Ce qui a surtout inspiré Bob Sy, c’est : « Un soir, j’ai vu ces enfants qui dorment dehors sur le sol à 23h passé sans aucune couverture, exposés au froid, aux moustiques et autres dangers, je n’ai pas pu m’empêcher de verser des larmes, j’ai veillé toute la nuit pensant à ces pauvres et enfants innocents, le lendemain j’ai alerté les amis à venir au secours, nous avons commencé à récupérer les habits le 11 décembre 2013, cela continue jusqu’au 10 Janvier 2014», a-t-il déclaré.
L’une des solutions serait de créer une « cité des personnes démunies » dans chaque commune à Bamako pour remplacer les mosquées qui constituent des lieux d’asile « d’office » aux personnes démunies. Ensuite, entreprendre des sanctions contre les maitres coraniques qui laissent les enfants trainés dehors tard la nuit.
Il est facile de critiquer l’état, pourtant, l’état c’est chaque citoyen. Chaque Malien doit prendre ses responsabilités pour faciliter les tâches réservées à l’état.

Djibril Elhassane Traoré