Instaurée par la loi n° 09-015 du 26 octobre 2009,
l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), est gérée par la Caisse nationale
d’Assurance Maladie (CANAM).
De nos jours au Mali, se servir de sa carte AMO pour payer une ordonnance urgente à la pharmacie relève du parcours du combattant. Il faut plutôt être en bonne santé pour passer les étapes interminables tels que la « mise à jour » et « l’ouverture des droits » de ladite carte.
Gare
aux patients s’il est du secteur privé; car rares sont les entreprises qui
payent correctement leurs cotisations. Dans ce cas, l'AMO ferme les droits, ce
qui empêche les bénéficiaires de s'en servir pour payer des ordonnances dans
les pharmacies affiliées.
Pourtant, les taxes et impôts sont retirés du salaire de l’employé chaque mois.
Ce qui est incompréhensible, c’est le cas des fonctionnaires qui ont plus de dix ans de carrière. Ils sont eux aussi soumis à la course entre la mise à jour et l’ouverture des droits. Qu’est ce qui fait fermer les droits d’un fonctionnaire ? l’état est-il un mauvais payeur?
Normalement, la carte est actualisée chaque six mois; mais certaines personnes sont surprises de constater que leurs droits sont refermés en moins de trois mois.
Souvent, il arrive à d’autres d’effectuer plusieurs tours le même jour à l’agence AMO juste pour ouvrir les droits. Ils te disent que c’est ouvert, arrivé à la pharmacie, tu apprends que ce n’est pas le cas.
Au moment où d’autres pays cherchent à imiter le Mali en appliquant le système de l’Assurance Maladie Obligatoire, les assurés Maliens en ont déjà marre avec les désagréments qu’ils subissent à longueur de journée dans les hôpitaux, les pharmacies et les agences AMO.
Selon Mamoutou Touré, un fonctionnaire de l’état, « quand tu as une carte AMO, les non assurés t’envie, mais c’est toi seule qui sait ce qui t’attend une fois arrivée à l’hôpital et à la pharmacie pour t'en servir".
Au-delà
des problèmes techniques, il faut aussi signaler le comportement des employés
dans certaines agences. On a l'impression qu'ils gèrent une boutique familiale,
surtout au niveau de l'accueil.
Djibril Elhassane TRAORE
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