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mardi 22 avril 2025

Terrorisme au Mali : La source du mal se trouve-elle à Bamako ?

 

Le professeur Aly Nouhoum Diallo évite d'utiliser le mot « terroriste » pour parler de ceux qui brûlent, tuent des citoyens et imposent un pacte aux villageois désarmés et impuissants. Il les appelle « les hommes de la brousse ».

Lors d’une interview récente, Le professeur Aly Nouhoum Diallo a fait une déclaration incroyable qui décrit sa position par rapport au terrorisme qui secoue le Mali depuis des décennies.

Il affirme que « partout où il y a une accalmie, c’est qu’il y a des accords avec des gens de la brousse comme nous les appelons ». Malgré notre armée qui monte en puissance, elle est isolée partout, at-il ajouté.

Ce que beaucoup de gens ignorent, est que ces « hommes de la brousse » ne sont que des terroristes et des bandits armés, ce que Monsieur Diallo appelle de l’accalmie n’est autre que de la barbarie et de l’humiliation que des citoyens innocents subissent quotidiennement dans les villages où l’état est absent, malheureusement.

Il faut d’abord connaître les conditions dans lesquelles ce pacte ou « Benkan » est imposé aux villages.

Les terroristes affaiblissent d'abord le village en tuant les gens (donzons et milices auto défenses) qui protègent le village et en brûlant les récoltes. Ils emportent les bétails, endommagent les routes et placent des mines dans les champs.

Ces volontaires d’auto-défenses appelés communément donzons ne peuvent pas faire face aux terroristes lourdement armés. Dans la plupart des cas, ils abandonnent faute de munitions et d’armes adéquates.

Après ces actes horribles, ils encerclent le village. Personne n'entre, personne ne sort, jusqu'à ce que les villageois quittent le village ou signent le « benkan » qui n'est autre qu'un « pacte de soumission ».

Ce pacte est une humiliation : les armes physiques (fusils, munitions, etc.) et mystiques (gris-gris et autres) doivent être rendues aux « nouveaux hommes forts ».

De surcroît, le village doit fournir des hommes et des femmes. Les hommes sont envoyés aux combats contre l’Armée Nationale ou les milices d’auto-défenses d’autres villages résistants et les femmes réduites en esclaves se font violer. Tout cela se passe au nom de l'islam.

Celui qui ne livre pas sa femme ou sa fille est tué publiquement. C'est ce qui s'est passé à Tiontiè, un village près de Touara, dans le cercle de Macina.

C'est une manière d'encourager les villageois à coopérer avec les « hommes de la brousse ». Signer un pacte avec les bandits armés c’est trahir l’état du Mali. Toute personne qui encourage ce pacte porte atteinte à l’honneur des citoyens et affaiblit l'État. Tout village sous tutelle terroriste est obligé de coopérer avec eux contre les FAMAS.

Comme Aly Nouhoum Diallo, beaucoup d’autres hommes politiques sont en déphasage total avec la réalité dans ces zones occupées par des terroristes qui se font appeler « djihadistes ». Le comble est qu’ils se permettent de s’exprimer publiquement sur ce sujet.

Il faut recadrer tous ces leaders politiques qui n'agissent que quand on parle de partis politiques, leurs petites boutiques.

Le professeur Diallo, comme beaucoup de politiciens, ne se soucie guère des conditions atroces dans lesquelles vivent les citoyens sous tutelles terroristes.

Pourtant, cette semaine, des terroristes ont brûlé des boutiques et volé du bétail dans le village de Mbewani non loin de Sisani. Lequel de nos leaders politiques a condamné ces actes barbares?

Bamako c'est la capitale du Mali, c'est aussi le lieu où commencent toutes les révolutions contre le pouvoir en place.

 Djibril El Hassane TRAORE 

lundi 14 avril 2025

L'AES face à l'Algérie: L'union doit imposer le respect

En détruisant un drone Malien, l'Algérie teste la capacité militaire de l'Alliance des États du Sahel (AES).

Les chefs d'état-major de l'AES ont certainement compris ce message de la part de leur voisin indésirable.

L'AES doit désormais imposer le respect face à ses pays limitrophes.

L'heure des discours et des manœuvres politiques est terminée; les autres doivent nous respecter maintenant.

Les erreurs et l'arrogance de la diplomatie française ont permis aux dirigeants Maliens de se libérer du joug de la politique Française et de l'Union européenne; c'est de cette même manière que le voisinage indésirable de l'Algérie renforcera la politique militaire de l'AES. 

Il suffit de profiter de chaque lapsus politique et militaire que commettra l'Algérie.

Se réunir au sein de l'AES c'est bien, mais agir ensemble est encore mieux. Le peuple de l'AES vous attend. 

Le guerrier solitaire

jeudi 27 mars 2025

Touara infos: La situation sécuritaire dans le cercle de Macina se dégrade.

Depuis plus de deux ans, les djihadistes armés en motos et pick up ont imposé leur loi dans beaucoup de villages presque partout au Mali. 

A Macina, dans la région de Ségou, certains villages impuissants tels que Fiah, Dinanbougou, Diri, Tiontiè, etc, sous une forte pression, ont été obligés de signer un pacte "benkan" avec les djihadistes, devenus maîtres des lieux.

Ce pacte est une forme de colonisation dégradante et humiliante. Les habitants sont obligés de partager tout avec leurs nouveaux maîtres : récolte, bétails, femmes et enfants, richesses et armes.

Au delà des villages signataires du "pacte dit de soumission" imposé par les nouveaux maîtres (les djihadistes), les autres qui ont refusé ce pacte notamment Touara, Ouani, Ndokoro, etc. sont sous une forme de blocus. 

Les habitants de ces villages ne peuvent se déplacer que sous escorte militaires comme se fut le cas une semaine avant le carême.

Rappelons que, les écoles, les medersas et les CSCOM sont fermés depuis deux ans. Les blessés suite aux attaques des djihadistes, les femmes enceintes et les malades sont difficilements évacués vers la ville de Macina à 15km.

La situation devient de plus en plus insoutenable pour beaucoup d'autres villages, tous s'accordent à dire que les patrouilles militaires, dans une zone aussi vaste que l'inter fleuve, sont insuffisantes pour sécuriser le cercle de Macina et environnants.

Si seulement les équipes militaires pouvaient passer dans chaque village au moins une fois par mois, cela soulagerait la souffrance des populations vulnérables. 

Et si rien n'est fait pour arrêter la progression de ces bandits armés, ce sont d'autres villages qui seront obligés de participer passivement et activement à l'invasion djihadistes sur le reste du territoire Malien.

Dans ce combat contre le mal, nous pensons qu'il faille associer certains combattants de nos brigades villageoises. Ils ont l'avantage de bien maitriser le terrain.

Par le Comité de rédaction des ressortissants du village de Touara à Bamako