Le professeur Aly Nouhoum Diallo évite d'utiliser le mot « terroriste » pour parler de ceux qui brûlent, tuent des citoyens et imposent un pacte aux villageois désarmés et impuissants. Il les appelle « les hommes de la brousse ».
Lors d’une interview récente, Le professeur Aly Nouhoum Diallo a fait une déclaration incroyable qui décrit sa position par rapport au terrorisme qui secoue le Mali depuis des décennies.
Il affirme que « partout où il y a une accalmie, c’est qu’il y a des accords avec des gens de la brousse comme nous les appelons ». Malgré notre armée qui monte en puissance, elle est isolée partout, at-il ajouté.
Ce que beaucoup de gens ignorent, est que ces « hommes de la brousse » ne sont que des terroristes et des bandits armés, ce que Monsieur Diallo appelle de l’accalmie n’est autre que de la barbarie et de l’humiliation que des citoyens innocents subissent quotidiennement dans les villages où l’état est absent, malheureusement.
Il faut d’abord connaître les conditions dans lesquelles ce pacte ou « Benkan » est imposé aux villages.
Les terroristes affaiblissent d'abord le village en tuant les gens (donzons et milices auto défenses) qui protègent le village et en brûlant les récoltes. Ils emportent les bétails, endommagent les routes et placent des mines dans les champs.
Ces volontaires d’auto-défenses appelés communément donzons ne peuvent pas faire face aux terroristes lourdement armés. Dans la plupart des cas, ils abandonnent faute de munitions et d’armes adéquates.
Après ces actes horribles, ils encerclent le village. Personne n'entre, personne ne sort, jusqu'à ce que les villageois quittent le village ou signent le « benkan » qui n'est autre qu'un « pacte de soumission ».
Ce pacte est une humiliation : les armes physiques (fusils, munitions, etc.) et mystiques (gris-gris et autres) doivent être rendues aux « nouveaux hommes forts ».
De surcroît, le village doit fournir des hommes et des femmes. Les hommes sont envoyés aux combats contre l’Armée Nationale ou les milices d’auto-défenses d’autres villages résistants et les femmes réduites en esclaves se font violer. Tout cela se passe au nom de l'islam.
Celui qui ne livre pas sa femme ou sa fille est tué publiquement. C'est ce qui s'est passé à Tiontiè, un village près de Touara, dans le cercle de Macina.
C'est une manière d'encourager les villageois à coopérer avec les « hommes de la brousse ». Signer un pacte avec les bandits armés c’est trahir l’état du Mali. Toute personne qui encourage ce pacte porte atteinte à l’honneur des citoyens et affaiblit l'État. Tout village sous tutelle terroriste est obligé de coopérer avec eux contre les FAMAS.
Comme Aly Nouhoum Diallo, beaucoup d’autres hommes politiques sont en déphasage total avec la réalité dans ces zones occupées par des terroristes qui se font appeler « djihadistes ». Le comble est qu’ils se permettent de s’exprimer publiquement sur ce sujet.
Il faut recadrer tous ces leaders politiques qui n'agissent que quand on parle de partis politiques, leurs petites boutiques.
Le professeur Diallo, comme beaucoup de politiciens, ne se soucie guère des conditions atroces dans lesquelles vivent les citoyens sous tutelles terroristes.
Pourtant, cette semaine, des terroristes ont brûlé des boutiques et volé du bétail dans le village de Mbewani non loin de Sisani. Lequel de nos leaders politiques a condamné ces actes barbares?
Bamako c'est la capitale du Mali, c'est aussi le lieu où commencent toutes les révolutions contre le pouvoir en place.
Djibril El Hassane TRAORE
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