C’est confirmé, le Premier ministre Moussa
Mara vient de rendre la démission de son gouvernement. Après plusieurs
fausses alertes, la démission de Moussa Mara, souhaitée depuis longtemps
par l’opposition, est finalement intervenue aujourd’hui.
Le
président du parti Yélèma (le changement) qui vient de tenir d’ailleurs
son 1er congrès ordinaire à Sikasso, était le 2e Premier ministre du
président Ibrahim Boubacar Kéita, après Oumar Tatam Ly.
Il
aura passé 9 mois à la tête du gouvernement, soit un mois de plus que
son prédécesseur qui y avait eu droit à 8. Depuis 2 jours, la rumeur
courrait à propos de cette démission et certains ont même avancé que ce
sont les tractations qui étaient en cours. L’homme aux 9 mois à la
Primature aura fait de son mieux pour conduire son pays vers une sortie
de crise.
Même
si cela n’est pas la conception de l’opposition qui l’accuse d’ailleurs
d’avoir enfoncé le Mali avec cette visite ‘’aventureuse’’ effectuée à
Kidal le 17 mai 2014. Une visite que les partisans de Moussa Mara
classent parmi ses hauts faits d’arme à la Primature pour avoir foulé le
sol malien de Kidal malgré l’opposition des séparatistes.
On
se rappelle que son prédécesseur Oumar Tatam Ly avait annulé son voyage
dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas sous la pression des mêmes
indépendantistes. En allant à Kidal, cela a fait de Mara un héro aux
yeux de certaines personnes. Mais Moussa Mara n’a pas eu qu’à affronter
l’opposition au cours de ses 9 mois à la Primature.
Il
avait affaire au parti présidentiel, le RPM, qui n’a pas du tout digéré
son choix au détriment du fait majoritaire. Le Rassemblement pour le
Mali (RPM), nanti de ses 76 députés ne pouvait pas concevoir le choix
d’un Premier ministre dont le parti n’a qu’un élu à l’Assemblée
nationale.
Certains
militants du RPM vont jusqu’à s’interroger sur le fait que le président
IBK, qui a vécu une telle expérience, soit en train de tomber dans la
même erreur que Alpha Oumar Konaré qui avait, au début de son mandat,
essayé deux Premiers ministres hors de son parti, l’Adéma (Younoussi
Touré et Abdoulaye Sékou Sow) sans succès.
Il
a fallu que lui-même IBK, à l’époque membre de l’Adéma, soit nommé à la
Primature pour stabiliser la situation. Mais IBK l’a toujours dit à qui
veut l’entendre : « On ne me bouscule pas, on ne me trimbale pas ».
Abdoulaye Diakité
Source: MaliJet
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