Pages

vendredi 9 août 2013

CONSEILS POUR APPRENDRE A BIEN COMMUNIQUER ..!



Il est essentiel de savoir bien communiquer dans notre vie politique, sociale, professionnelle ou familiale. C’est alors que nous pouvons établir et entretenir, développer et consolider des relations harmonieuses avec nos enfants, nos épouses, notre voisin l’élu, le ministre, l’enseignant…

Ni le président ni le gouvernement ne rendent compte de ce qu’ils font ou ne font pas.
Nous avons tous vécu, et nous vivons presque régulièrement cette situation d’échec lorsqu’une discussion se termine en règlement de compte, en dispute, en reproches, en accusations ou bien se solde par l’incompréhension ou le mécontentement de notre interlocuteur. Il est clair que le fait de mal communiquer entraine de facto des dégâts considérables. Mais saviez vous que pour bien communiquer avec les autres, il faut, avant tout, apprendre à bien communiquer soi-même
.

Ainsi, savoir dire au peuple des vérités toutes simples concernant par exemple l’état des dépenses du gouvernement , les salaires des ministres, les conditions de vie de nos troupes aux frontières, chercher à obtenir des renseignements pour être rassuré sur des questions religieuses, savoir ce que les autres veulent, chercher à connaître les dépenses de la commune de son territoire, l’agenda du maire, être informé de la santé du président de la république…

Cette dernière question a de manière étrange suscité au printemps 2013 une polémique sans limite à cause de la vacance prolongée du poste de président de la république. Parce que l’on a très mal communiqué de haut en bas, résumant les bulletins de santé du premier magistrat du pays à des annonces incohérentes et interdisant au peuple de le voir par l’image. Ne serait-ce que sur son lit d’hôpital, ce qui aurait certainement renforcé davantage sa crédibilité ébréchée par les affaires de corruption de son entourage.

Nous oublions peut-être que chez nous, le président de la république et les ministres n’ont aucun compte à rendre à la population, ni sur leur bonne santé, ni sur leur maladie, ni sur l’argent qu’ils dépensent .Ceci est une exigence en démocratie. Pas en Afrique. Le peuple considère dés lors que la politique est une activité sans rapports avec sa vie quotidienne.

Cependant, il nous sera impossible de communiquer de façon constructive avec les autres, si notre communication intérieure s’avère incohérente, sujette aux contradictions, aux mensonges et si une multitude de peurs, de doutes ou de croyances viennent perturber son fonctionnement. Alors comment faire ? Bien communiquer avec soi, signifie savoir identifier et exprimer ce que nous pensons, ce que nous nous disons, ce que nous nous racontons, savoir ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas. Si nous ne communiquons pas correctement avec nous-mêmes, si nous avons tendance à nous mentir, à refouler, à déformer ou ignorer les choses, à faire comme si certains faits, certaines données n’existaient pas, alors la communication avec les autres sera particulièrement pénible, voire dangereuse.

L’Africain se sait pas communiquer, depuis l’enfance jusqu’au stade adulte. Ceci est une réalité qu’on ne peut pas occulter. Très souvent, un déficit de communication entraine des violences verbales ou physiques entre des individus ou des groupes d’individus qui laissent des séquelles profondes chez les hommes.

L’absence de communication intérieure ou une mauvaise communication avec nous-mêmes va nous entraîner vers une sorte de dépendance vis-à-vis des autres. C’est ainsi que nous risquons de compter constamment sur autrui pour qu’il nous explique ce qui ne va pas chez nous. Et c’est pourquoi les africains vont rechercher les informations ailleurs qu’en Afrique parce que les gouvernants ne communiquent pas ou le font mal.

Les informations que nous recueillons de cette manière sont forcément mauvaises car la meilleure des informations est celle qui est obtenue sans aucune forme de manipulation. Information et morale se rejoignent en ce que les deux disciplines sont liées dans un ensemble cohérent destiné à exposer aux citoyens les grandes questions qui les intéressent et pour lesquelles ils se regroupent au nom des intérêts de la nation qu’ils forment.

Cette manière de faire du pouvoir africain nous renvoie à l’analyse de Machiavel qui estime que "dans leurs jugements et leurs actes, les gouvernants ne doivent pas tenir compte de considérations morales". Politique et morale sont deux domaines distincts ?.
En terme plus clair, le système algérien est coutumier de l’opacité depuis l’indépendance pour deux raisons
.

- La première est culturelle : le peuple communique mal ou pas du tout. Aussi, un débat pluriel doit être engagé entre les différents acteurs de la société algérienne pour diagnostiquer cette attitude et proposer des remèdes à cette atrophie verbale.

- La deuxième est politique : la gouvernance n’est pas institutionnalisé car elle reste tributaire des aléas du quotidien et du rafistolage à l’approche de chaque échéance électorale.

 Source: http://www.baobab-news.com/spip.php?article329   
 vendredi 9 août 2013, par Cissé Makan.

Aucun commentaire: