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lundi 29 juillet 2013

LE RESTE DES CARTES NINA SE TROUVENT ENCORE CHEZ LE FABRICANT FRANÇAIS



Il y a Un Million Cent Mille personnes qui ne voteront pas le 28 juillet 2013 faute de cartes NINA. Depuis le début du retrait de cette carte précieuse, certains ont fait le tour des lieux de retrait en quête du sésame des bureaux de vote, mais en vain. Ils ignoraient que le reste des cartes se trouve en France.

Il a fallu l’intervention de Louis Michel, chef de la Mission d’Observation Électorale de l’Union européenne au Mali (MOE UE Mali 2013) sur Radio France Internationale (RFI) ce matin 27 Juillet 2013 à un jour des élections, pour éclaircir la situation.

Beaucoup de citoyens n’arrivent pas à mettre la main sur leurs cartes tant précieuses. Elle est non seulement une carte d’électeur, d’indentification sociale, mais aussi moderne et techniquement infalsifiable comportant la photo et l’emprunte du propriétaire.

Ainsi, selon Louis Michel,  sur Huit Millions de Nina (Numéro d’identification nationale) commandées par le Mali, seules 6.900 000 sont disponibles, le reste 1.100.000 se trouve en France chez le Fabricant.

C’est le processus de distribution qui avait crée une confusion, les citoyens ignoraient que toutes les cartes ne sont pas disponibles. Et pire, il n’y avait personne pour les informer.

Pourquoi tant de secret autour de cette carte ?

Certaines personnes ont fait plusieurs lieux de distribution à la recherche de leur carte, mais en vain. Ils ne savent pas où aller et à qui se confier. Dans les mairies, rare sont les représentants de la CENI qui sont présent pour aider les citoyens. Ils sont soit en réunion interminable ou tout simplement absent. Pourtant, il fallait tout simplement dire la vérité sur la situation des cartes restées en France dès le début de la distribution.

« Je ne comprends pas nos autorités, il y a toujours un déficit d’information autour des questions cruciales. Pourquoi ne pas dire d’avance que toutes les cartes ne sont pas disponibles ? Au lieu de laisser les gens dans la tourmente, c’est notre droit de le savoir », nous confie Abdel Maiga.

Tout compte fait, le Monde se retrouve encore au chevet du Mali pour le bon déroulement de ces élections. Il y a une mission d’observation de l’union européenne, une mission parlementaire européenne, une mission de l’union africaine, et de la cedeao , ils travaillent toutes en étroite coordination. Le souhait des Maliens est que les opérations de vote se déroulent dans la paix et la sérénité.
Djibril Elhassane Traoré



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