Il y a Un Million Cent Mille personnes
qui ne voteront pas le 28 juillet 2013 faute de cartes NINA. Depuis le début du
retrait de cette carte précieuse, certains ont fait le tour des lieux de
retrait en quête du sésame des bureaux de vote, mais en vain. Ils ignoraient
que le reste des cartes se trouve en France.
Il
a fallu l’intervention de Louis Michel, chef de la Mission
d’Observation Électorale de l’Union européenne au Mali (MOE UE Mali 2013) sur
Radio France Internationale (RFI) ce matin 27 Juillet 2013 à un jour des élections,
pour éclaircir la situation.
Beaucoup de citoyens n’arrivent pas à mettre la main
sur leurs cartes tant précieuses. Elle est non seulement une carte d’électeur,
d’indentification sociale, mais aussi moderne et techniquement infalsifiable
comportant la photo et l’emprunte du propriétaire.
Ainsi, selon Louis Michel, sur Huit Millions de Nina (Numéro d’identification nationale)
commandées par le Mali, seules 6.900 000 sont disponibles, le reste 1.100.000
se trouve en France chez le Fabricant.
C’est
le processus de distribution qui avait crée une confusion, les citoyens
ignoraient que toutes les cartes ne sont pas disponibles. Et pire, il n’y avait
personne pour les informer.
Pourquoi tant de secret autour de cette
carte ?
Certaines
personnes ont fait plusieurs lieux de distribution à la recherche de leur
carte, mais en vain. Ils ne savent pas où aller et à qui se confier. Dans les
mairies, rare sont les représentants de la CENI qui sont présent pour aider les
citoyens. Ils sont soit en réunion interminable ou tout simplement absent.
Pourtant, il fallait tout simplement dire la vérité sur la situation des cartes
restées en France dès le début de la distribution.
« Je
ne comprends pas nos autorités, il y a toujours un déficit d’information autour
des questions cruciales. Pourquoi ne pas dire d’avance que toutes les cartes ne
sont pas disponibles ? Au lieu de laisser les gens dans la tourmente,
c’est notre droit de le savoir », nous confie Abdel Maiga.
Tout
compte fait, le Monde se retrouve encore au chevet du Mali pour le bon
déroulement de ces élections. Il y a une mission d’observation de l’union
européenne, une mission parlementaire européenne, une mission de l’union
africaine, et de la cedeao , ils travaillent toutes en étroite coordination. Le
souhait des Maliens est que les opérations de vote se déroulent dans la paix et
la sérénité.
Djibril Elhassane Traoré
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