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dimanche 28 juillet 2013

L’ISLAM ET LA POLITIQUE SONT-ILS COMPATIBLES ? CAS DE LA RECONQUETE DE LA MECQUE PAR LE PROPHÈTE MOHAMED (PSL)



 Certains leaders religieux musulmans au Mali n’arrivent toujours pas à comprendre que la politique est l’affaire de tous dans la cité. Pourtant, il leur suffit de revoir les écrits sur la vie du Prophète Mohamed pour comprendre que la meilleure porte de sortie pour les musulmans au Mali est de rentrer par celle de la démocratie. Soit un leader religieux se présente ou il présente un candidat pour qui les musulmans doivent se fier.

Faire de la politique, « c’est s’impliquer dans la gestion des affaires quotidiennes ». Il n’y a rien de spécial, rien de compliqué dans la politique; Tout citoyen a droit à faire la politique et précisément les dirigeants d’organisations religieuses. Pour la simple raison qu’ils sont écoutés, honnêtes, justes et majoritaires.

Mais, au Mali, les politiciens remuent ciels et terres pour diviser les musulmans afin de régner. Quand les musulmans parviennent à s’entendre, cela « va faire mal » aux politiciens. Pourtant, il faut leurs implications dans la gestion du quotidien.

 La démocratie, nous a toujours été enseignée comme étant le pouvoir du peuple, par le peuple, et pour le peuple. Qui représente le peuple ? C’est la majorité. Au Mali, les musulmans constituent la majorité de la population avec plus de 95%. Cela est une chance à saisir chers dirigeants musulmans. Dans un pays démocratique, c’est la majorité qui domine sur la minorité. 

 Le prophète Mohamed (PSL) lui-même qui est notre exemple a du quitté sa terre natale pour la simple raison qu’il n’avait aucun moyen en ressources humaines pour rester à la Mecque. Il lui a fallu se préparer ailleurs et revenir après en force pour enseigner la voix de Dieu CHEZ LUI à la Mecque.

 Pourquoi le prophète a t-il quitté la Mecque ?

 Le prophète  Paix et Salut sur lui (PSL) a quitté sa patrie pour Médine sous la contrainte des ennemies farouches qui voulaient coute que coute mettre fin à sa vie et anéantir la jeune religion encore embryonnaire. Nous apprenons que c’est quand les Mecquois intensifièrent leur répression contre les musulmans, Qu’Allah ordonna à ceux-ci d’émigrer pour s’installer sur une terre où ils leur seraient possible de pratiquer la religion d’Allah, le Très Haut. Allah  choisit pour eux Médine, comme lieu d’asile.

 Il faut reconnaitre que le prophète n’avait d’autre choix que de quitter la Mecque puisqu’il n’avait ni les moyens matériels ni financiers pour faire face à ses détracteurs Mecquois. Le 16 juillet 622, selon la tradition fixée bien plus tard par le calife Oumar, à la tête d’une poignée d'hommes le prophète s'enfuit de la cité de La Mecque en compagnie de son ami fidèle Abou Bakhar, pour Médine. Leur départ de La Mecque se déroule sous le sceau du secret. Il est désigné en arabe par le mot hijra (en français, Hégire) qui signifie émigration. N’oublions pas que les Mecquois avaient déjà planifié de le tuer la nuit où il a fui. Il est donc parti faute de moyens.

 Comment le prophète a-t-il reconquit la Mecque ?

 Les données ont changé au moment où il a eu cette force dont il avait besoin pour dominer la Mecque. Pendant ce temps en Arabie, la force de l'Islam croissait rapidement. Le Prophète Muhammad  décida de marcher sur la Mecque avec une armée forte d'environ dix mille hommes. Ce qui se passa alors fut un fait remarquable sans précédent dans l'histoire des conquêtes religieuses. Le Prophète s'empara de la ville sans qu'une goutte de sang ne soit pratiquement versée. Il passa la porte de la ville sur son chameau, la tête baissée en signe d'humilité, tandis que tous ses ennemis le regardaient.

À leur grand étonnement, il pardonna à tous ceux qui furent les plus grands ennemis de l'Islam et annonça une amnistie générale. Ce fut le Jour de la Victoire et le dernier chapitre de la vie du Prophète allait commencer.

 Les enseignements que nous tirons de ces deux voyages, aller et retour, est que le musulman doit se préparer pour faire face aux obstacles qui l’empêchent de bien pratiquer sa religion et aussi de passer par la voix pacifique pour passer son message de paix comme l’a fait le prophète lors de son retour à la Mecque.

 De cette même manière, les musulmans du Mali ont le devoir d’utiliser la masse populaire musulmane, pour véhiculer et pratiquer les enseignements du Prophète Mohamed. Cela est bien possible par la voix des urnes, sans discrimination, mais juste en votant pour un candidat musulmans ou un leader religieux, pourquoi pas ?

 Selon Moctar Traoré, un Imam « Je pense aussi que oui, La politique, c'est l’art de la gestion des affaires quotidiennes. Nous savons tous que le religieux a bien le droit de voter. Voter c'est aussi faire la politique ; car, tu dis oui à un candidat et tu dis non à un autre candidat avec des raisons. En votant, tu participes à la prise de décision de ton pays. Tu joues ton rôle de citoyenneté comme le candidat qui s'est présenté pour concrétiser ton vote à sa faveur. Tous les deux, aussi bien le candidat que l’électeur, font tous la politique. Si les musulmans désignent un candidat, c'est leur droit le plus absolu en tant que citoyens. Désigner un candidat c'est déjà voter, ils ont ce droit. Le musulman ou le leader musulman ne doit pas mentir, voler ou tuer pour se faire élire ou élire quelqu'un d'autre. Cela est bien valable aussi bien pour le candidat que pour le leader religieux. On est tous pareille devant Dieu, la religion, c'est la foi pas le chapelet ni la barbe ou l'écharpe. C'est la seule différence apparente entre un candidat d'un parti politique et un leader religieux. Le candidat porte en général une veste et une cravate avec des verres, mais le religieux aime garder sa barbe, son chapelet et son écharpe, pourtant tous pris dans la même mosquée devant le même Dieu ».

 Si le Prophète des musulmans est revenu reconquérir sa terre natale après avoir eu les moyens matériels et financiers, qu’attend donc ceux du Mali pour monter à Koulouba par la voix des urnes ? « Pas de consigne de vote », selon les responsables du Haut Conseil Islamique du Mali. C’est regrettable de leur part, car un guide musulman a toujours des consignes pour ses frères, ne serait-ce que de les indiquer le bon candidat à élire. En tout cas, le Cherif de Nioro est clair, « que tous les musulmans votent pour IBK ».
Djibril Elhassane Traoré

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