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vendredi 13 mai 2011

LE GASPILLAGE D'EAU AU MALI: A QUI LA FAUTE?


         L’eau, c’est la vie ; la durée de vie de l’homme dépend de son accès direct à l’eau potable. Il est donc indiscutable que l’accès des populations à l’eau potable soit une des priorités du gouvernement. Surtout à Bamako où la population augmente de façon incroyable. Certains endroits sont très éloignés du centre ville. L'accès de ces zones à l’eau potable est un véritable défi à relever. Le problème est tel qu’il est hors de question de gaspiller l’eau potable à Bamako pour la simple raison que d’autres en ont fort besoin. Malheureusement, il n’en est pas ainsi à Bamako.
photo prise par Djibril Elhassane TRAORE
           Nous sommes à Hamdallaye ACI 2000, après le monument « Kouamé N'kruma »,  en face de la CFAO MOTORS, une fuite d’eau gigantesque entrave la voie qui mène à l’Hôtel Massaley. En voyant la quantité d’eau sur le goudron, on a tout de suite l’impression qu’il avait plu abondamment à cet endroit. C’est étrange, puisqu’il n’a pas plu une goutte de pluie la nuit du 12/05/2011. C’est une fuite d'eau qui date d’au moins 12 heures. Nous avons demandé Mouna, une vendeuse d’aloco dans les parages : « Je suis venu ici depuis 06h00 du matin, jusqu’à présent je n’ai vu aucun agent de l’EDM, c’est n’est pas la première fois qu’il y a eu la fuite au même endroit. La fois passé ça a duré toute la journée sans aucune intervention technique. Quand les techniciens sont venus, ils ont passé presque tout une journée là dessus». 
photo prise par Djibril Elhassane TRAORE
       C’est écœurant de voir l’eau gaspillée faute de maintenance appropriée. Si l’intervention précédente sur le site était efficace, on n’aurait pas assisté à une telle catastrophe. Oui !!! Une fuite d’eau potable est une catastrophe au Mali et surtout à Bamako où l’or bleu est un luxe. L’eau potable est une merveille dans des quartiers comme Yirimadjo où il n’y a même pas d’installations hydrauliques dans certains endroits. La population se contente de payer de l’eau avec les petits charretiers revendeurs. Le seul cas de Yirimadjo suffit largement pour justifier l’inertie des autorités en charge de la gestion de l’eau potable à Bamako. Une inertie injustifiée, car leur rôle est de produire et vendre. Alors pourquoi ne pas acheminer le produit dans les endroits où la population en a fort besoin au lieu de le laisser gaspiller quelque part. La faute incombe à la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP).
Photo prise par Djibril Elhassane TRAORE
       Cette nouvelle entité a désormais la charge de la gestion du patrimoine et de l’exploitation de l’eau potable dans la ville de Bamako. Quand à la protection et la maintenance des installations de distribution d’eau, c’est là où le bas blesse. La lenteur de leur intervention cause problème car finalement ça devient le médecin après la mort. Le responsable de la dite société doit en tout cas être très vigilant sur les activités du département technique de la SOMAGEP.

Djibril Elhassane TRAORE

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ET N'EN PARLONS PAS DE L'ARROSAGE DES ESPACES VERTES AVEC DE L'EAU POTABLE. QUEL GASPILLAGE PAR RAPPORT A UNE CERTAINE POPULATION PAUVRE QUI SONT DANS L'OBLIGATION DE CHERCHER DE L'EAU AVEC DES BIDONS ET N'EN PARLONS PAS DE CEUX QUI DOIVENT FAIRE DES KM POUR AVOIR UN PEU D'EAU POTABLE. LE MONDE EST INJUSTE................