La politique, c’est un champ de bataille sans pitié où tous les coups, même mortels, sont permis pour non seulement remporter la victoire, mais aussi anéantir l’adversaire. Ce coup de grâce qui permet à un gladiateur de finir son adversaire cloué sous ses pieds. Dominique Strauss Kahn (DSK) vient d’en recevoir aux Etats-Unis d’Amérique. Qui lui en veut autant, pour en finir complètement avec lui ? Où se trouve cet adversaire impitoyable ? En France, chez lui-même, où aux Etats-Unis d’Amérique ?
L e Directeur Général du Fond Mondial International (FMI), le français, Secrétaire national du parti socialiste (PS), et gentlemen Dominique Strauss Kahn est tombé dans un guet-apens, une embuscade politique terrible. Il est accusé d’agression sexuelle au moment où il est considéré comme le seul candidat socialiste capable de mettre le bâton dans les roues politiques de l’actuel Président Français Nicolas Sarkozy pendant les élections présidentielles de 2012. Il a reçu le coup fatal en plein crâne rasé au moment où il occupait l’un des postes les plus sollicités, et aussi les plus difficilement accessibles au Monde: celui de Directeur Général du FMI.
Les raisons d’une humiliation de la France : Cette fin diplomatique de DSK au sein du FMI est-elle synonyme d’une fin organisée du prestige de la politique étrangère de la France dans le Monde diplomatique ?
La politique étrangère Française a presque englouti celle des Etats-Unis d’Amérique en Afrique et précisément en Côte d’Ivoire. Rappelons que le Président Obama avait tenté en vain de calmer Laurent Gbagbo pour qu’il accepte la victoire de son adversaire Alassane Dramane OUATTARA (ADO). Selon les dires, Gbagbo n’a même pas décroché son appel. Cela est une humiliation des Etats-Unis sur un « territoire Français ».
« Pour qui se prend-il cet Obama, les problèmes Ivoiriens sont gérés par les Français », se vante un français. Effectivement, c’est cette même France qui a fini par résoudre le problème Ivoirien après l’échec des Etats-Unis d’Amérique. Conclusion : La France mène un but à zéro contre USA.
Ensuite vient le problème de la Libye ; Souvenez-vous, c’est cette même France qui a proposé, en premier, d’affaiblir le pouvoir de Kadhafi en détruisant ses armes lourdes pour le faire partir du pouvoir. Les Etats-Unis d’Amérique ont soutenu et participé à cette intervention. Raison pour laquelle le drapeau Français flotte en Libye et non celui des Etats-Unis d’Amérique. Conclusion : Deux buts à zéro.
Finalement, que veut la France ? Se mesurer à la grande puissance des Etats-Unis d’Amérique ? La meilleure façon de calmer la France dans le monde politique, c’est de ternir son image dans le monde diplomatique. La FMI est la plus grande institution financière au Monde ; son DG est un Français. Donc, il faut attaquer la France à travers son Homme, DSK. Voilà comment le choix est tombé sur le malheureux secrétaire national du Parti Socialiste Français. Et Dominique Moïsi, conseiller spécial de l’institut français des relations internationales, vient de confirmer cette évidence : « à l’évidence, tout cela n’est pas très bon pour l’image de la France. Le pays qui a déjà image la plus libertine est montrée du doigt, via l’un de ses représentants, au sein du pays qui a l’image la plus puritaine ». La question qui se pose maintenant est de savoir s’il est bien sérieux de confier des dossiers importants à des Français ? Une question programmée pour foutre la France dans la merde. Voilà le complot diplomatique non pas contre DSK, mais contre la France.
Complot au sein du FMI : Cet aspect de l’affaire DSK est possible même si c’est négligeable. Un collègue, un ancien candidat au poste de DG du FMI, ou un simple employé peut préparer ce coup pour le faire disparaître à jamais. N’oublions pas que nous avons à faire à un gentleman qui adore les femmes. Il l’a dit lui-même : « Oui, j’aime les femmes, et alors ». DSK avait-il driblé un collègue dans une affaire de femme ? Un adversaire farouche, qu’il a peut être oublié et qui cherche à se venger de lui, définitivement. Tout est possible en amour comme dans le combat, l’essentiel est de gagner. Le penchant de DSK pour les femmes était connu. En 2006, les journalistes Christophe Dubois et Christophe Deloire ont conclut, dans leur livre Sexus politicus, au sujet de DSK : « Son art de la séduction qui confine à l’obsession n’a d’égal chez lui que son habileté intellectuelle, ce qui en fait une cible de choix pour ses adversaires. »
Le complot politique contre DSK : Pendant que la France est en deuil diplomatique, voilà le moment choisi par Nicolas Sarkozy pour diffuser la grossesse de sa femme Carla Bruni. Quel Hypocrisie !!! Quelle indifférence !!! C’est comme s’il n’attendait que ce moment précis pour enfoncer le couteau dans la plaie béante de DSK. Tout français (e) soucieux (e) de l’avenir de la France sur la scène politique Mondiale doit pleurer en voyant un des leurs menotté, bafoué, humilié, et emprisonné. Où ? À Rikers Island ou « l’enfer carcéral de New York ». Lui, Sarkozy en profite pour faire disparaître à jamais l’image de celui qui fut DG du FMI et candidat probable aux élections présidentielles de 2012. Il ya des signes, des gestes, des comportements qui disent tout sur la personnalité de l’homme qui qu’il soit. « L’évidence saute à l’œil nu », dit-on. Le secret, c’est comme de liquide ; plus on le presse pour le cacher, plus il suinte. Tôt ou tard, la vérité apparaitra.
Sarkozy contre DSK égale match annulée : La bataille de 2012 n’aura plus lieu contre DSK. Selon le figaro : « l’inculpation du directeur général du FMI représente un coup de tonnerre sur la présidentielle en France ». C’est un « séisme politique » en France, pour d’autres confrères. Notons également que DSK était favori des sondages pour le scrutin de l’an prochain. Pour le journal La tribune : « les cartes de la primaire socialiste et de la présidentielle de 2012 sont rebattues ». On a roulé DSK dans la farine.
Pendant que Dominique Strauss Kahn somnole dans sa cellule à Rikers Island, le couple présidentielle prépare l’arrivée de leur premier bébé « made in Elysée ». Tout compte fait, la France n’aura plus de crédibilité aux yeux du monde politique. Elle se contentera de suivre partout son « ainé » sur la scène politique mondiale, les Etats-Unis d’Amérique.
Djibril Elhassane TRAORE