Pages

mardi 31 janvier 2023

Religions au Mali : Une nouvelle génération de prêcheurs menace la quiétude

L’atmosphère est tendue entre cette nouvelle génération de prêcheurs au Mali, chacun veut créer sa propre « buzz » comme font les influenceuses pour s’attirer des « likes », des commentaires et partages.

Ils se « clachent » sur les réseaux sociaux, ils s’insultent et se provoquent comme si leurs récompenses se limitent ici-bas.

Que faut-il enseigner à cette nouvelle génération de prêcheurs musulmans en cette période de lutte contre le terrorisme ?

Il est urgent que les autorités de la transition prennent leur responsabilité pour recadrer les prêcheurs qui débordent.

Les faits sont évidents, dans une de ses nombreuses vidéos, un prêcheur musulman citait le nom du « Pont Fadh » comme une œuvre humanitaire construit au Mali par un pays musulman.

Un autre prêcheur le répond en le traitant d’égoïste ou même pire car lorsqu’on traite quelqu’un de « niengo dén » en langue Bamanankan cela veut dire espèce d’égoïste.

Selon lui, au lieu de citer le seul « Pont Fadh », il aurait dû citer le nom du troisième pont aussi qui a été offert par la Chine, un pays non musulman.

Un tel langage vulgaire n’est pas approprié pour un prêcheur qui a pour devoir de sensibiliser et cultiver l’amour entre les citoyens.

Ensuite, dans une autre vidéo récente, le même prêcheur traité d’égoïste critique à son tour avec virulence un autre leader religieux qui a dit publiquement qu’il a acheté des photos posters de « matiki », Jésus, en France pour en faire cadeau aux leaders religieux Chrétiens.

Un musulman ne doit-il pas faire un cadeau à son prochain quel que soit sa religion ?

Au lieu d’enseigner l’Islam pour attirer d’autres personnes à y adhérer, ils font le contraire avec leurs discours haineux et méchants.

En cette période de terrorisme, chaque Malien et Malienne a le devoir de cultiver l'amour, le pardon et la sensibilisation afin que nous vivions dans la quiétude.

Djibril Elhassane TRAORE


 

Aucun commentaire: