L’atmosphère est tendue entre cette nouvelle génération de prêcheurs au Mali, chacun veut créer sa propre « buzz » comme font les influenceuses pour s’attirer des « likes », des commentaires et partages.
Ils
se « clachent » sur les réseaux sociaux, ils s’insultent et se provoquent comme
si leurs récompenses se limitent ici-bas.
Que
faut-il enseigner à cette nouvelle génération de prêcheurs musulmans en cette
période de lutte contre le terrorisme ?
Il
est urgent que les autorités de la transition prennent leur responsabilité pour
recadrer les prêcheurs qui débordent.
Les
faits sont évidents, dans une de ses nombreuses vidéos, un prêcheur musulman
citait le nom du « Pont Fadh » comme une œuvre humanitaire construit au Mali
par un pays musulman.
Un
autre prêcheur le répond en le traitant d’égoïste ou même pire car lorsqu’on
traite quelqu’un de « niengo dén » en langue Bamanankan cela veut dire espèce
d’égoïste.
Selon
lui, au lieu de citer le seul « Pont Fadh », il aurait dû citer le nom du
troisième pont aussi qui a été offert par la Chine, un pays non musulman.
Un
tel langage vulgaire n’est pas approprié pour un prêcheur qui a pour devoir de
sensibiliser et cultiver l’amour entre les citoyens.
Ensuite,
dans une autre vidéo récente, le même prêcheur traité d’égoïste critique à son
tour avec virulence un autre leader religieux qui a dit publiquement qu’il a
acheté des photos posters de « matiki », Jésus, en France pour en faire cadeau
aux leaders religieux Chrétiens.
Un
musulman ne doit-il pas faire un cadeau à son prochain quel que soit sa
religion ?
Au
lieu d’enseigner l’Islam pour attirer d’autres personnes à y adhérer, ils font
le contraire avec leurs discours haineux et méchants.
En
cette période de terrorisme, chaque Malien et Malienne a le devoir de cultiver
l'amour, le pardon et la sensibilisation afin que nous vivions dans la
quiétude.
Djibril Elhassane TRAORE