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lundi 16 juin 2014

MALI : LES SIGNES D’UN ÉCHEC CUISANT



Le Président IBK est-il fatigué à peine une année passée au pouvoir ? En tout cas, le constat est amer non seulement pour les opposants mais aussi pour les partisans musulmans en majorité qui l’ont hissé au pouvoir avec 77% des voix.

Tout d’abord, il faut noter l’achat inopportun d’un avion à vingt milliards de Francs CFA, sur fond de crise économique, à un moment où le pays tend la main pour demander du crédit auprès de la Banque Mondiale. Cela a fait couler beaucoup d’encre au Mali car jugé par la classe politique et la population inacceptable et inadmissible.

Ensuite, la défaite cuisante de notre armée à Kidal -avec la complicité de la France bien sur- le Président et son Premier ministre ont tous les deux refusé de porter le chapeau après avoir déclaré publiquement que « le Mali est en guerre ». Un autre repli tactique politique ou une crainte ? C’était une lâcheté de laisser les soldats et les victimes face à leur destin et face à la Minusma et le Serval.

De surcroit, le Diplôme d’Etude Fondamental  (DEF) et le Baccalauréat 2014 ont été couronné de fuites de sujets plusieurs jours avant le jour j. Un réseau qui existe pendant des années au sein du même Ministère tutelle et qui est un secret de polichinelle.

Et voilà aujourd’hui 16 Juin 2014 des prisonniers qui s’échappent de la Grande prison de Bamako peuplé d’éléments pénitentiaires armés et présents sur place. N’est ce pas la goutte d’eau qui pourrait déborder le vase ?

On ignore encore si les prisonniers de guerre, que le MNLA réclame, en font parti. Il se pourrait qu’il y ait même des djihadistes parmi les échappés. Une évasion préméditée, sans doute. Qui leur a ouvert la porte ?

« Tout ce que nous demandons au Président de la République IBK, c'est de mettre de l'ordre, pas à Kidal, mais à Bamako d'abord. C'est pour cette raison que nous avons voté pour lui et c’est ce que nous attendons de lui». Réaction d’un imam par rapport au désordre à Bamako en ce moment.

Ce qu’il faut signaler, c’est l’absence de l’autorité au Mali, on ne reconnait plus l’IBK qui avait décrété une année blanche en 1994, quand il était Premier Ministre, pour calmer les élèves et étudiants à l’époque et qui fit le succès du Président Alpha Oumar Konaré. Les pauvres citoyens continuent à prier ; mais, n’oublions pas que  Dieu, il est aussi avec les autres.

Djibril Elhassane TRAORE


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