Le Président IBK est-il fatigué à peine une année
passée au pouvoir ? En tout cas, le constat est amer non seulement pour
les opposants mais aussi pour les partisans musulmans en majorité qui l’ont
hissé au pouvoir avec 77% des voix.
Tout d’abord, il faut noter l’achat
inopportun d’un avion à vingt milliards de Francs CFA, sur fond de crise
économique, à un moment où le pays tend la main pour demander du crédit auprès
de la Banque Mondiale. Cela a fait couler beaucoup d’encre au Mali car jugé par
la classe politique et la population inacceptable et inadmissible.
Ensuite, la défaite cuisante de notre armée à
Kidal -avec la complicité de la France bien sur- le Président et son Premier
ministre ont tous les deux refusé de porter le chapeau après avoir déclaré
publiquement que « le Mali est en guerre ». Un autre repli
tactique politique ou une crainte ? C’était une lâcheté de laisser
les soldats et les victimes face à leur destin et face à la Minusma et le Serval.
De surcroit, le Diplôme d’Etude
Fondamental (DEF) et le Baccalauréat 2014
ont été couronné de fuites de sujets plusieurs jours avant le jour j. Un réseau
qui existe pendant des années au sein du même Ministère tutelle et qui est un
secret de polichinelle.
Et voilà aujourd’hui 16 Juin 2014 des
prisonniers qui s’échappent de la Grande prison de Bamako peuplé d’éléments
pénitentiaires armés et présents sur place. N’est ce pas la goutte d’eau qui
pourrait déborder le vase ?
On ignore encore si les prisonniers de
guerre, que le MNLA réclame, en font parti. Il se pourrait qu’il y ait même des
djihadistes parmi les échappés. Une évasion préméditée, sans doute. Qui leur a ouvert la porte ?
« Tout ce que nous demandons au
Président de la République IBK, c'est de mettre de l'ordre, pas à Kidal, mais à
Bamako d'abord. C'est pour cette raison que nous avons voté pour lui et c’est
ce que nous attendons de lui». Réaction d’un imam par rapport au désordre à
Bamako en ce moment.
Ce qu’il faut signaler, c’est l’absence de
l’autorité au Mali, on ne reconnait plus l’IBK qui avait décrété une année
blanche en 1994, quand il était Premier Ministre, pour calmer les élèves et
étudiants à l’époque et qui fit le succès du Président Alpha Oumar Konaré. Les
pauvres citoyens continuent à prier ; mais, n’oublions pas que Dieu,
il est aussi avec les autres.
Djibril Elhassane TRAORE
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