La visite du premier Ministre
Moussa Mara à Kidal samedi 17 Avril 2014 a été sanctionnée par le mnla et
alliés. Le dimanche, 18 mai 2014 le premier ministre a réagi à Gao en
ces termes : « Les terroristes
ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces
terroristes ».
« A l’heure où je vous parle, il y a près de 1000 soldats maliens qui
sont arrivés en renfort à Kidal et d’autres renforts sont en cours de route.
Les armes que nous disposons nous permettent de faire de Kidal ce que nous
voulons », a-t-il ajouté le lundi 19 Mai 2014
au congrès de la ligue des Prédicateurs du Mali (LIPMA).
Le 21 Mai, l’armée attaque Kidal pour récupérer le gouvernorat et autres
points stratégiques qu’il occupait avant la visite du Premier ministre, sans
succès. L’armée humiliée a enregistré plusieurs morts, blessés et prisonniers,
d’autres ont pu se sauver en fuyant vers Gao.
Jeudi 22 mai 2014, le premier ministre fait cette déclaration face à la
presse : «L’attaque lancée par
l’armée malienne n’est pas venue de l’autorité politique». Le vendredi,
sur RFI, le ministre de la Communication Mahamadou Camara enfonce le cloue :
« l’ordre
ne venait pas d’une autorité politique, et ce n’est absolument pas IBK qui en
est à l’origine ».
Au lieu de chanter la bravoure des hommes tombés au front au nom du Mali, les
responsables enfoncent le couteau dans la plaie. Les familles endeuillées
pleurent dans l’amertume. Les combattants humiliés par l’échec ne trouvent
personnes pour soigner leur blessure morale. Pendant ce temps, le Prince et amis (es) font la fête dans les Hôtels à Bamako. Voilà l’image du Mali aujourd’hui.
Djibril Elhassane TRAORE