Le vendredi 05 Avril 2013, les habitants de Lafiabougou bougoudani ont
assisté à un enterrement bizarre, celui du défunt M.K.
L’imam
a catégoriquement refusé de prier sur son corps car dans l’assistance, personne
n’a pu répondre à la question d’usage que les imams posent aux parents du
défunt avant de procéder à la prière funèbre : « Est –ce qu’il
priait ? ».
M.K.,
Par respect pour son âme nous allons l’appeler ainsi, était un jeune du quartier
que tout le monde connaissait par son style de vie. Il boit, il fume, il
fréquente les boites de nuit et les bars chinois de Bamako. Même après son
mariage, il continua ce même mode de vie. Les parents ont tout fait pour qu’au
moins il puisse prier avec les autres jeunes à la mosquée, mais en vain.
C’est
dans ce train de vie qu’une maladie incurable le terrassa, il a tout fait pour
se soigner, mais Dieu avait décidé autrement. Le vendredi au petit matin, il
rendit l’âme.
Au moment où tout le monde attendait l’imam
pour la prière, une voix s’élève. « Il y a-t-il quelqu’un dans ce public
pour témoigner devant Dieu que ce défunt était un musulman » ?
Soudain quelqu’un répond d’une voix non rassurante, « Moi je peux
témoigner qu’il priait », c’était le grand frère du défunt ;
« toi-même, tu es saoul en ce moment même -répliqua l’imam- tout le monde
te voit, tu marches à peine, nous ne pouvons pas nous fier à ton témoignage.
« Pourtant, continua l’imam, j’ai bien prié sur votre défunt père ».
C’est après cela que l’imam et sa délégation
rebroussent chemin en laissant le cadavre entre les mains des jeunes du quartier.
Ils l’ont précipitamment enfoncé dans sa dernière demeure vers 10h00 sans
attendre la prière du vendredi.
Cela
servira t-il de leçon aux jeunes musulmans (es) non pratiquant. En tout cas, L’imam
de la mosquée de Lafiabougou bougoudani a été clair, « je ne prierai sur
aucun cadavre non musulman ».
Djibril Elhassane TRAORE
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